vendredi 1 avril 2016

Marine Le Pen coupée au montage



Ce n’est pas croyable…j’en suis bouche bée.

Déformer autant la réalité afin de plaire à leur gouvernement corrompu, cela me donne la nausée.

On réalise aisément  comment les médias sont achetés par une élite au pouvoir qui décide ce que les gens doivent penser.

Lorraine

http://www.journaldemontreal.com/2016/03/30/marie-lepen-coupee-au-montage
Comme c’est bizarre.
Alors que l’entrevue (match de boxe?) Anne-Marie Dussault vs Marine Le Pen a été amplement critiquée au Québec, de l’autre côté de l’Atlantique, en France, c’est Le Pen qui passe pour avoir été mise K.O.

Que s’est-il passé?

Il s’est passé qu’en France l’émission satirique Le petit journal a proposé un micromontage de l’entrevue de 30 minutes en ne gardant que les portions qui l’arrangeaient.

Ils ont charcuté et tronqué une entrevue jusqu’à la dénaturer.

Dans certains cas, ils ont gardé une question de Dussault mais ont complètement occulté la réponse cinglante de Le Pen... C’est à la limite de la propagande...

Si je prends un match de hockey Canadiens-Bruins et que je ne garde au montage que les buts marqués par les Bruins, je peux réussir à vous faire croire qu’ils ont gagné la partie. Alors que c’est le Canadien qui l’a emporté 8 à 3.

Voici des répliques cinglantes de Marine Le Pen que les Français n’ont pas pu entendre:

«Vous avez l’air d’avoir beaucoup de complaisance pour ces jeunes d’extrême gauche.»

«M. Couillard, c’est celui qui est allé en Arabie saoudite y’a pas très longtemps et qui est revenu en étant devenu un ami du communautarisme alors qu’il en était l’adversaire, c’est celui-là, non?»

«Et il aurait fallu quoi... pour vous plaire... que je leur offre le déjeuner? Que je les remercie peut-être d’être venus ainsi perturber une conférence de presse en effectuant des violences?»

«Vous êtes journaliste, madame, vous n’êtes pas militante. Par conséquent vous êtes obligé de faire une analyse factuelle des choses.»

"Je suis une responsable politique. Ce serait bien qu'on parle de politique. Parce que depuis le début de cette émission, j'ai l'impression d'assister à un tribunal".

"Quand on est incapable d'avoir un argument sur le fond, on utilise cette litanie, on sort la boîte à insultes et on se sert : raciste, xénophobe, etc. Et on pense comme ça qu'on discrédite l'adversaire sans avoir besoin d'échanger des idées, de confronter des arguments. C'est précisément en gros ce que vous faites depuis le début de cette émission."

«Mais qu’est-ce que ça veut dire? Vous avez l’air de débiter comme ça une série de mots sans chercher même à savoir s’ils correspondent à la moindre réalité.»

«Vous croyez très sincèrement que c’est moi qui crée la peur du terrorisme, madame, ou ce sont les 130 morts du Bataclan? Ou ce sont les six attentats qui ont eu lieu en France dans les dernières années? Vous croyez sincèrement que c’est moi qui suscite la peur?»

Ils n’ont pas gardé un seul des malaises, un seul des silences, quand Le Pen pose une question à Dussault et que celle-ci ne sait quoi répondre.

C’est d’une mauvaise foi hallucinante.

Bizarrement, ils n’ont pas gardé l’extrait où AMD lance:

«Je ne réponds pas à vos questions, madame c’est moi qui pose les questions.»

Ce à quoi Le Pen répond: «Madame le procureur si c’est vous qui posez les questions dans ces termes-là.»

Je ne prends pas la défense idéologique de Marine Le Pen. Mais occulter ses réponses, parfois très bien envoyées, c’est mentir aux téléspectateurs français sur la nature même de cette entrevue.

p.s.: Le pire c'est qu'en France, plusieurs médias pourtant respectables, ont écrit des textes basés sur le "remontage" du Petit Journal, sans jamais manifestement avoir visionné l'intégralité de l'entrevue.
L’interview de Marine Le Pen à Radio-Canada - Le Petit Journal du 24/03

Molenbeek ou l’islamisme ordinaire

http://www.ledevoir.com/international/europe/467064/molenbeek-ou-l-islamisme-ordinaire
Le nom de Molenbeeck est aujourd’hui connu dans le monde entier. Et pour cause. C’est dans ce quartier de Bruxelles, situé de l’autre côté du canal du Hainaut, à deux pas de la vieille ville, qu’on a retrouvé Salah Abdeslam, le logisticien des attentats de Paris. Depuis quelques semaines, la presse internationale s’est donc précipitée à Molenbeek à la recherche d’un imam radical, d’un jeune extrémiste, d’un passant lambda ou simplement de couleur locale.

Il aura en effet fallu l’arrestation spectaculaire d’Abdeslam, après quatre mois de cavale, pour découvrir que Molenbeek était devenu, comme dit CNN, la « capitale logistique de l’État islamique ». C’est là qu’Abdeslam a grandi, a connu plusieurs de ses complices et s’est caché. C’est aussi là qu’avaient séjourné les assassins du commandant Massoud en Afghanistan, en 2001, ainsi que l’un des artisans des attentats de Madrid, en 2004. Le nom de Molenbeek est aussi associé à ceux de Medhdi Nemmouche, le terroriste du Musée juif de Bruxelles, et d’Amedy Coulibaly, le tueur de l’Hyper Cacher à Paris.

S’il fallait n’en retenir qu’un parmi tous les témoignages sur Molenbeek, celui de la journaliste flamande Hind Fraihi, intitulé « En immersion à Molenbeek (La Différence) », devrait décrocher la palme. Non pas que Fraihi eut découvert le scoop du siècle. Les deux mois qu’elle a passé à Molenbeek ne l’ont pas mis sur la piste de dangereux terroristes. Mais on referme le livre convaincu qu’elle a vu pire.

La journaliste était partie en reportage avec en tête cette phrase de Salman Rushdie : « Les musulmans ne sont pas le problème. Les musulmans ont un problème. » Elle en revient avec la conviction que ledit problème est plus grave qu’elle ne le croyait. Hind Fraihi raconte ni plus ni moins l’islamisation ordinaire d’un quartier de Bruxelles. Comment celui-ci se transforme progressivement en ghetto et devient ce qu’elle nomme ironiquement une « petite république musulmane ».

Au cours de ces deux mois où elle s’est fait passer pour une étudiante en sociologie, Fraihi a parlé à des imans plus ou moins radicaux, elle a recueilli les confidences de femmes qui craignaient d’être « victimes de commérage » si elles ne portaient pas le voile. Elle a fait le tour des trois maisons de jeunes du quartier et a parlé à une faune étrange en quête d’identité qu’elle surnomme les « punks musulmans ».

Partout, c’est l’islam qui anime la vie, détermine les comportements, les codes vestimentaires et alimentaires. L’islam jusque dans les moindres replis de la vie de chacun. Dans les bibliothèques, les mosquées et les associations culturelles, il n’y a qu’à se baisser pour ramasser des livres qui prêchent ouvertement le « grand djihad » et l’assassinat des Juifs. Des jeunes, qui reprennent mot pour mot le discours de la victimisation, disent sans broncher préférer les revenus de la drogue aux bancs de l’école. D’autres racontent comment des « barbus » ont tenté de les recruter en leur proposant une forme de « blanchiment moral », écrit Fraihi.

Plus on tourne les pages, plus l’atmosphère devient irrespirable. Ce livre n’a rien à voir avec le récit idyllique de l’immigration. Il montre au contraire combien cette immigration est une souffrance. Surtout pour la seconde génération, qui ne possède ni les codes du pays d’origine ni ceux du pays d’accueil. Des jeunes, plus ou moins analphabètes, qui en veulent tout autant à leurs parents qu’aux Belges pour ce vide moral, culturel et spirituel dans lequel on les a sciemment enfermés, sous prétexte d’ingénierie sociale.

Partout, Fraihi croise une population qui craint de parler et d’en dire trop. Comme si elle se sentait observée, comme si tout le quartier était soumis à une loi non écrite. Une sorte de régime mafieux dans lequel dénoncer un coreligionnaire, fût-il terroriste, serait trahir les siens.

On dit que la « radicalisation » passe plus par Internet que par les mosquées. Ce n’est pas ce que découvre Hind Fraihi. Les imans qu’elle croise n’hésitent pas à comparer les chrétiens à des chiens immondes. Ils rêvent de califat et traitent sans sourciller la Belgique de « pays de mécréants ».

On découvre à Molenbeek un islam totalement soumis à l’Arabie saoudite et au Maroc. Bref, une religion qui n’a jamais connu l’équivalent du gallicanisme imposé par la force à l’Église de France dès la fin du Moyen-Âge. Un islam auprès duquel, d’ailleurs, l’ex-bourgmestre socialiste de la commune, Philippe Moureaux, a acheté la paix sociale en sous-traitant ses responsabilités.

Certes, Fraihi tombe en partie dans le discours naïf du « véritable » islam qu’il faudrait distinguer du « faux ». Un peu comme à l’époque où il y avait le « bon » et le « mauvais » communisme. Comme si toutes les idées — et la religion en est une — ne devaient pas être jugées sur la façon dont elles s’incarnent dans le monde.

J’oubliais. Le témoignage de Hind Fraihi a été écrit en 2005. Cela fait maintenant 11 ans ! À l’époque, la journaliste avait été traitée d’islamophobe, voire de raciste. Son livre avait vite été ignoré par la critique bien-pensante. Alors, n’allons surtout pas dire que nous ne savions pas.

lundi 28 mars 2016

Attentats de Bruxelles : pourquoi on n'a pas « fait le lien »

http://fr.sott.net/article/27965-Attentats-de-Bruxelles-pourquoi-on-n-a-pas-fait-le-lien
Les attaques terroristes de cette semaine en Belgique, qui ont fait 31 morts et 300 blessés, sont les dernières d'une série d'attaques similaires de haute visibilité ayant eu lieu au cours de quinze ans de « guerre contre le terrorisme. »
Chacune d'entre elle suit un scénario similaire: les assaillants sont bien connus des agences de renseignement et sont des combattants actifs ou potentiels dans des opérations de déstabilisation et de changement de régime soutenu par l'Occident au Moyen-Orient ou en Eurasie. Après chaque attaque, l'absence de réaction sur des informations déjà en possession des services de renseignement est faussement justifiée par un prétendu « manque à faire le lien. » Enfin, malgré les défaillances monumentales des protocoles de sécurité, aucun responsable n'est licencié ou encore discipliné.

Commentaire : Tant que la majorité de la population avale ce script des "méchants terroristes musulmans", pourquoi les Maîtres de l'Univers s'embêteraient à le changer ?

11 signes pour reconnaître une opération sous fausse bannière

Dans des incidents antérieurs, comme les détournements d'avion du 11 septembre, les attentats du marathon de Boston, la fusillade à Charlie Hebdo et les attentats de novembre 2015 à Paris, l'étendue de la connaissance préalable des services de renseignements n'est apparue que dans les mois ou les années suivantes, permettant à ces faits d'être soigneusement cachés des médias et relégués au domaine de la « théorie du complot ».

Mais ce qui est sans précédent dans les événements de mardi à Bruxelles est la rapidité avec laquelle a été révélée l'étendue de la connaissance préalable des attaques.

Mercredi 23 mars, le quotidien israélien Ha'aretz a révélé que le renseignement belge avait des informations précises sur le moment où les attaques se produiraient et quels seraient leurs objectifs.

Le lendemain, le président turc Recep Erdogan a déclaré que l'un des assaillants impliqués dans l'attentat de l'aéroport, Ibrahim el-Bakraoui, avait été par deux fois expulsé de Turquie vers les Pays-Bas après avoir tenté d'entrer en Syrie, et que les autorités belges avaient été informées de son affiliation aux milices islamistes. Le frère d'Ibrahim, Khalid, qui a participé à l'attaque de la station de métro Maelbeek, était connu pour être impliqué dans les attentats de Paris en novembre et faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international.

Ces révélations ont déclenché une crise au sein du gouvernement belge; le ministre de l'Intérieur Jan Jambon et le ministre de la Justice Koen Geens ont offert leur démission, rejetée par le Premier ministre Charles Michel.

Qu'est-ce qui peut expliquer que ces attaques ne sont pas empêchées?
La réalité fondamentale est que tous ces attaquants sont tirés d'un vaste réservoir de combattants actifs dans les guerres en Irak, en Syrie et dans d'autres pays, qui ont été financés avec le soutien de l'OTAN et les agences de renseignement d'Europe et des États-Unis.

Le New York Times reconnaissait dans un article publié le 24 mars que le « réseau franco-belge fait partie de la tendance plus large des combattants européens en Syrie et en Irak, estimés par les services de sécurité au nombre de 4.000 à 6.000 personnes. » Le journal ajoutait: « combien sont rentrés en Europe n'est pas clair; si certains responsables estiment leur nombre à 10 pour cent, d'autres ont contesté cette proportion comme exagérée. »

Quel qu'en soit le nombre précis, il est clair que les individus qui ont effectué les attaques à la bombe du 22 mars, les attentats du 13 novembre et celui de Charlie Hebdo à Paris font partie d'un groupe plus large de personnes à qui il est permis de faire librement l'aller-retour du Moyen-Orient. La seule conclusion que l'on puisse tirer de la facilité avec laquelle ces forces passent les frontières nationales et mènent leurs opérations est que des protocoles sont en place pour faciliter leur passage et neutraliser les signaux d'alarme. Ils opèrent sous un voile de protection officielle.

Les attentats comme ceux de Bruxelles ne sont pas des « défaillances » du renseignement, mais bien plutôt le résultat inévitable de la profonde intégration et des liens institutionnels entre réseaux terroristes et agences de renseignement en Europe et aux États-Unis.

Arrêter leurs mouvements à travers les frontières, les soumettre à des protocoles standard de sécurité, aurait des conséquences négatives pour les guerres que ces forces mènent dans tout le Moyen-Orient. Cela mettrait en grand danger toute la stratégie poursuivie par l'administration Obama et ses alliés: l'utilisation des islamistes européens, souvent liés à Al-Qaïda ou à son rejeton l'État islamique, comme forces de procuration en remplacement de l'envoi de troupes au sol.

Les attaques comme celles de Bruxelles sont soit des opérations « retour de bâton » d'Al-Qaïda ou de forces de l'EI, rendus amers par l'échec des États-Unis et des gouvernements européens à effectuer le renversement promis du régime Assad, soit elles sont facilitées par des sections de l'État pour qui les actes de terrorisme dans les pays occidentaux servent à changer la politique étrangère et intérieure - ou un mélange des deux.

Il est à noter que les attaques de Bruxelles se sont produites moins d'une semaine après que The Atlantic a publié un long entretien avec le président américain Barack Obama, dans lequel celui-ci a défendu sa décision de ne pas consacrer au renversement du gouvernement Assad les ressources que beaucoup avaient exigées. Des figures de premier plan des médias américains comme les chroniqueurs du New York Times Thomas Friedman et Roger Cohen se sont déjà emparés des événements de Bruxelles pour appeler à une intervention américaine plus agressive en Syrie.

Quelles que soient leurs circonstances et leurs motivations spécifiques, les attaques de Bruxelles - comme celles de Paris l'an dernier et d'autres avant elles - découlent des opérations militaires des puissances impérialistes en Libye et en Syrie et de leur volonté de déstabiliser et de dominer le Moyen-Orient.

Ces guerres caractérisées par l'irresponsabilité et la criminalité, qui ont conduit à la mort de milliers et de milliers et au déplacement de millions de gens, ont des conséquences à présent meurtrières pour la population européenne. Les actes horrifiants comme ceux de Belgique cette semaine ne peuvent être stoppés que si sont stoppées les guerres.

dimanche 27 mars 2016

La pestiférée

 source: Journal de Montréal
Fasciste, le Front national ? Voyons!