samedi 11 janvier 2014

Seul Dieu(donné) le sait

Jusqu’à il y a quelques jours, entendre parler de Dieudonné m’exaspérait, voire me lassait au plus point. On a bien le droit, non? Mais jusqu'à quel point l'homme a-t-il cherché à provoquer une crise, ou encore donné aux médias le carburant nécessaire pour en provoquer une? Seul Dieu(donné) le sait!

Mais faut être un minimum au courant pour savoir pour quelles raisons on lui fait la vie si dure en ce moment. Pour quelles raisons on le démonise? Et pour quelles raisons, on cherche à le lyncher de toutes les manières possibles : médiatiquement, financièrement et judiciairement.

Si Dieudonné emmerde à ce point le ministre de l'Intérieur français, Manuel Valls, il faut bien comprendre que ce n'est certes pas pour les délirants propos que l'humoriste a tenus sur l'islamisme et bien d'autres sujets, depuis plusieurs années.
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. », disait Voltaire.
Partant de là, chacun a droit à ses opinions et le Grand Provocateur et Pourfendeur de Causes désespérantes, Dieudonné aussi a droit aux siennes. Que sa cause soit juste ou le contraire, mais embarrasante et intolérable pour ceux qui défendent, et surtout profitent du Système entretenu par le sionisme, il fallait à tout prix faire taire celui qui s'en était viscéralement «anti(ché)».  

Or en décrétant (arbitrairement) une interdiction au préalable, en ayant recours à un a priori, le Conseil d'État en question a amputé la liberté d’expression. Il a porté atteinte aux droits fondamentaux, car en agissant comme il l’a fait, il a sacralisé le… soupçon ! Sur la foi de ce dernier, puisqu’on parle déjà d’une jurisprudence Dieudonné, les maires de France pourront interdire désormais en toute quiétude. On exagérera à peine en avançant qu’il faut s’attendre tout naturellement à une réaction en chaîne. Serge Truffaut, Le Devoir

Voilà. La France deviendrait-elle l'ombre d'elle-même? 

Néanmoins, je sais qu'il n'est guère mieux de remplacer un système insupportable soit-il par un autre tout aussi détestable et inquiétant. C'est, là, l'opinion que défend ma soeur Lolo. Je respecte cette opinion.

Mais reste à savoir pour quelle raison Manuel Valls ait jugé que le sionisme et son petit frère, l'antisémitisme, méritaient d'être défendus jusqu'à ressortir l'arbitraire de son placard, alors que de faire la promotion de l'islamisme ne susciterait pas la nécessité d'utiliser le même moyen, pourtant tout aussi contraire à la démocratie? 

Je ne fais ici que de poser une question. 

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