jeudi 30 janvier 2014

Une vision du multiculturalisme

Dans un essai percutant, l'auteur Jérôme Blanchet-Gravel révèle sa propre définition du multiculturalisme


Des citoyens lors d'une manifestation contre le projet de
Charte des valeurs québécoises à Montréal, le 14 septembre 2013
.

Jérôme Blanchet-Gravel, jeune bachelier en science politique, n'a visiblement pas peur des mots.  Dans son essai intitulé Le nouveau triangle amoureux: gauche, islam et multiculturalisme, il témoigne de son ras-le-bol envers l'idéologie multiculturaliste qui imprègne le discours politique actuel. «Le multiculturalisme ne favorise pas l'intégration mais plutôt la ghettoïsation, explique-t-il. Le message qu'on envoie aux immigrants c'est faites comme chez vous! Votre culture, quelle qu'elle soit, sera respectée dans notre pays, elle sera même sacralisée, aussi opposée soit-elle aux valeurs nationales.»

L'Amérique a toujours été une terre d'immigration qui a dû composer avec des gens venus d'ailleurs, qu'ils soient Chinois, Italiens ou Grecs. Cette immigration étant majoritairement de souche judéo-chrétienne, les immigrants avaient cependant toutes les chances de se fondre dans la société d'accueil après une ou deux générations. La chose paraît cependant difficile, pour ne pas dire impossible avec l'islam, une religion peu propice à l'intégration, estime l'auteur, pour plusieurs raisons, selon lui. D'abord, souligne-t-il, la religion d'Allah ne touche pas seulement à la vie spirituelle, comme le pensent bien des gens, mais elle possède son propre système juridique, la charia, où se trouve réglementée la vie sociale, individuelle et intime du musulman. Ensuite, la fusion entre le religieux et le politique, qui caractérise notamment l'islam, «représente, par conséquent, la négation même du principe de laïcité, qui repose justement sur la séparation entre l'État et le religieux».

Dans cet essai percutant paru aux Éditions Accent Grave, Jérôme Blanchet-Gravel écorche au passage les islamologues qui «s'amourachent» de leur objet d'étude, jusqu'à en avoir une vision complètement tendancieuse. L'islam touche ainsi les universités québécoises «qui regorgent de bien-pensants convaincus que l'ouverture passe nécessairement par la négation de l'identité tant nationale qu'occidentale, de même que par l'aplaventrisme face aux revendications des islamistes qu'ils ont accueillis».  

Conscient qu'il pourrait être taxé d'islamophobe, comme le sont les individus qui osent critiquer cette religion ou qui s'inquiètent de sa montée, Jérôme Blanchet-Gravel persiste et signe. «L'universalité des droits de la personne, l'égalité entre les hommes et les femmes, la souveraineté des peuples et la liberté d'expression sont les principes qui doivent guider le monde. Le danger qui nous menace est de les tenir pour acquis».


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