Le 14 mars 2010 aux Emirats arabes unis. REUTERS/Jumana ElHeloueh
Les Emirats arabes unis, dans le cadre de leur nouvelle loi sur les droits des enfants, imposent désormais aux mères d'allaiter leurs bébés, rapporte le Huffington Post américain.
L'un des membres du Conseil fédéral national (autorité qui représente le peuple émirati), qui a adopté la clause, a expliqué au journal The National, quotidien émirati de langue anglaise, que c'était le «droit» de tous les enfants d'être allaités jusqu'à leurs 2 ans.
Les avantages médicaux prouvés de l'allaitement (d'ailleurs promu par le Programme national nutrition santé, PNNS) rendaient déjà extrêmement forte la pression sur les femmes pour allaiter leurs nourrisons, y compris sur celles (moins de 5% des femmes selon l'OMS) qui en sont incapables pour des raisons médicales.
Un groupe d'aide aux femmes souffrant de maladies post-natales, basé à Dubai, explique ainsi dans une tribune publiée dans The National son opposition à cette nouvelle clause ajoutée à la loi sur les droits des enfants:
La tribune précise que si la loi permet d'éviter l'allaitement aux femmes qui en sont médicalement empêchées, les circonstances autorisant ces empêchements ne sont pas claires.
L'un des membres du Conseil fédéral national (autorité qui représente le peuple émirati), qui a adopté la clause, a expliqué au journal The National, quotidien émirati de langue anglaise, que c'était le «droit» de tous les enfants d'être allaités jusqu'à leurs 2 ans.
Les avantages médicaux prouvés de l'allaitement (d'ailleurs promu par le Programme national nutrition santé, PNNS) rendaient déjà extrêmement forte la pression sur les femmes pour allaiter leurs nourrisons, y compris sur celles (moins de 5% des femmes selon l'OMS) qui en sont incapables pour des raisons médicales.
Un groupe d'aide aux femmes souffrant de maladies post-natales, basé à Dubai, explique ainsi dans une tribune publiée dans The National son opposition à cette nouvelle clause ajoutée à la loi sur les droits des enfants:
«Nous pensons que si encourager les femmes à allaiter est un but louable en soit, c'est en aidant celles qui le peuvent et qui le veulent, et non en punissant celles qui n'en sont pas capables, que nous tirerons tous des bénéfices pour l'amélioration de la société.»Cette nouvelle clause pose d'autant plus de problèmes que les maris pourraient désormais porter plainte contre les épouses refusant d'allaiter.
La tribune précise que si la loi permet d'éviter l'allaitement aux femmes qui en sont médicalement empêchées, les circonstances autorisant ces empêchements ne sont pas claires.
«Dans sa forme actuelle, la loi ne semble pas faire de place [aux formes d'incapacité d'allaitement de certaines femmes]. Le danger est qu'avec la menace de punition, ces femmes souffrent d'un stress supplémentaire, en des périodes déjà difficiles, et encourent ainsi de sérieuses répercussions, voire un accroissement du risque de dépression post-partum.»Les Emirats ont connu une évolution sensible ces dernières années, concernant la situation des femmes, notamment dans leur accès à l'éducation, ou au droit de vote depuis 2006, et se prévalent de ces évolutions auprès des étrangers. Mais les discriminations restent profondément ancrées dans les moeurs et la loi. Comme le rappelle Humans Right Watch:
«La loi permet aux hommes émiriens, et à eux seuls, de pratiquer la polygamie et interdit aux femmes musulmanes, mais pas aux hommes, d'épouser des non-musulmans.»vu ici
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