Le 10 mai dernier était le jour de commémoration de l’abolition de l’esclavage. Celui-ci a été présenté comme un crime abominable commis par des blancs occidentaux contre des noirs africains.
Peu de commentateurs ont noté que ce qui caractérise les blancs occidentaux est, non pas qu’ils aient participé à l’esclavage, mais qu’ils aient jugé celui-ci inadmissible moralement, et qu’ils aient pris la décision de l’abolir et de le considérer comme un crime abominable.
Moins de commentateurs encore ont noté que des blancs ont été placés en esclavage et que le mot « esclave » (ce qui est plus explicite encore en anglais), vient du mot « slave », et désignait le fait que des populations slaves d’Europe centrale avaient été soumises à l’esclavage par d’autres blancs.
Aucun commentateur, à ma connaissance, n’a rappelé que les Européens, qui partaient acheter des esclaves le long des côtes de l’Afrique pour se livrer au commerce triangulaire, achetaient des esclaves déjà placés en esclavage par des Africains noirs ou arabes. L’esclavage existait en Afrique subsaharienne avant le commerce triangulaire et y a existé longtemps après que le commerce triangulaire eut disparu.
Aucun commentateur à ma connaissance ne s’est risqué non plus à rappeler que l’empire musulman n’a cessé de prélever des esclaves en Afrique subsaharienne, de sa naissance jusqu’à son démantèlement après la première guerre mondiale, et personne n’a rappelé que, dans nombre de pays du monde musulman, l’esclavage existe encore de nos jours.
Ainsi, en Mauritanie, une part importante de la population est aujourd’hui encore en esclavage, soumise à des maîtres musulmans noirs ou arabes (ce qui n’empêche pas le pays d’être membre de l’Organisation Internationale de la Francophonie).
Aucun commentateur n’a évoqué, bien sûr, le traitement particulièrement cruel qui était souvent réservé aux esclaves noirs capturés en Afrique subsaharienne par les maîtres musulmans pendant des siècles. Les hommes capturés étaient, pour nombre d’entre eux, destinés à garder les harems et devaient pour cela être émasculés, procédure qui se faisait au sabre, sans anesthésie, et à laquelle peu des victimes survivaient.
Certains faits sont « politiquement incorrects » et ne correspondent pas à la version officielle qui veut qu’on ne doit plus critiquer la civilisation islamique en France.
Au nom de ce refus de critiquer la civilisation islamique en France, non seulement on ne rappelle pas les liens étroits entre esclavage et islam, mais on ne dit pas non plus que le nombre de victimes du commerce triangulaire est sans commune mesure avec celui des victimes de l’esclavagisme musulman – qui a été bien plus ample, et a duré bien plus longtemps.
Au nom du même refus de critiquer la civilisation islamique, les féministes européennes, si ardentes pour lutter contre toute publicité montrant une femme en maillot de bain, ne voient soudain que fort peu à redire contre la multiplication des voiles dans l’ensemble des pays d’Europe et contre la discrimination subie ainsi par tant de femmes en Europe.
Les débats sur le voile parlent, d’ailleurs, en général, de « signes religieux », alors qu’ils devraient parler de discrimination sexuelle.
Que des femmes musulmanes soient partisanes de la discrimination qu’elles subissent ou qu’elles s’infligent à elles-mêmes ne change rien au fait qu’il s’agit de discrimination.
La sourate du Coran qui concerne les femmes est d’ailleurs très explicite, puisqu’elle entérine la polygamie, l’esclavage et le statut d’éternelles inférieures des femmes.
Je vois les féministes européennes s’élever fort peu aussi sur le sort des femmes dans l’ensemble du monde musulman, où la lapidation continue à être appliquée et où l’excision est une pratique qui gagne à nouveau du terrain de manière considérable.
Plutôt qu’une journée de commémoration de l’esclavage, il serait judicieux de songer à une journée de refus mondial de l’esclavage et de la discrimination envers les femmes.
Il est vrai que cela risquerait de prendre une tournure islamophobe, comme disent les adeptes du « politiquement correct »…
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