France. Grande Mosquée de Paris : Colère des femmes après leur déménagement au sous-sol
Parfum de fronde à la Grande Mosquée de Paris ces derniers jours. Il y a quelques semaines, la direction du lieu de culte a décidé de délocaliser la salle de prière des femmes dans une salle au sous-sol du bâtiment. Une décision qui n’est pas du gout des intéressées, qui l’ont fait savoir.
Musulmanes en colère
Un collectif de fidèles a écrit au recteur de la mosquée Dalil Boubakeur pour exprimer leur colère après cette décision « arbitraire » et pour réclamer leur retour dans leur salle de prière habituelle. Jusqu’à présent, les femmes priaient dans la grande salle, à l’arrière des hommes, dont elles étaient séparées par un rideau.
La réponse ne s’est pas fait attendre. L’administrateur général de la Grande Mosquée a motivé ce changement par la gêne occasionnée aux hommes par le « comportement bruyant de certaines femmes », a indiqué le collectif. Les protestataires ont expliqué qu’elles subissaient elles aussi cette nuisance, mais qu’elles refusaient cette « punition collective et disproportionnée ». La nouvelle salle de prière des femmes encore plus isolée des hommes s’est transformée en « un vrai salon de thé et une garderie », regrettent ces musulmanes.
Abolir la séparation hommes/femmes ?
Pour remédier au problème, elles ont fait une proposition pour le moins originale. Afin de préserver l’atmosphère de recueillement qui sied aux lieux de prière, ces fidèles suggèrent d’abandonner le rideau dans la grande salle de prière. En retirant cette séparation, qui stigmatise les femmes sans avoir de base religieuse selon elles, les autorités de la mosquée ramèneraient le calme. Les femmes « dissipées » seraient plus susceptibles de se concentrer sur l'activité de prières et de méditation.
Afin de joindre le geste à la parole, une dizaine de femmes ont assisté le 23 novembre à la prière du soir dans leur salle habituelle, suscitant des réactions hostiles d’une partie des hommes présents. Certains auraient même proféré des menaces contre ces rebelles si elles osaient répéter leur « affront ». Elles ont par ailleurs lancé une pétition en ligne pour appuyer leur revendication.
Les autorités de la GMP n’ont pour le moment pas réagi à cette action, ni répondu à la demande des femmes de retourner dans la salle de prière principale.
source : http://bit.ly/1jnuDsO
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