lundi 30 décembre 2013

Un appui important à la charte des valeurs québécoises

L’avis d’un expert fédéral : Roger Tassé
Robert Barberis-Gervais
Tribune libre de Vigile
lundi 30 décembre 2013
Il vient de se produire un événement d’une importance politique considérable. L’ancien sous-ministre fédéral de la Justice Roger Tassé a donné une entrevue à Guy Gendron à la radio de Radio-Canada lors de l’émission "Désautels le dimanche" à dix heures du matin, le 29 décembre 2013.
Pour susciter votre intérêt, citons les derniers mots de Guy Gendron : « Je crois que Madame Marois sera très contente de vous avoir entendu ». Citons aussi le titre de l’article de Guy Gendron sur le site de la radio de Radio-Canada : « Le père de la Charte des droits et libertés en faveur de celle des valeurs » ce qui veut dire que le père de la Charte canadienne des droits et libertés de 1982 est en faveur de la Charte des valeurs québécoises et de la loi 60.
L’avocat Roger Tassé n’est pas n’importe qui. Haut fonctionnaire fédéral pendant 35 ans, M. Tassé était sous-ministre de la Justice lors du rapatriement de la Constitution en 1982, sous Jean Chrétien. Il a coordonné et supervisé le travail de rédaction de la Charte canadienne des Droits et libertés. Auteur du livre « Ma vie, le droit, la Constitution et bien plus encore ! : mémoires d’un sous-ministre fédéral de la justice », il croit que le gouvernement québécois peut espérer que sa charte des valeurs sorte gagnante d’un « combat des chartes » si elle est contestée devant les tribunaux.
Il faudrait retranscrire mot à mot ce que Roger Tassé a dit pendant l’entrevue. Voici le lien pour entendre l’entrevue. Écoutez l’entrevue intégrale Roger Tassé a accordée à Guy Gendron dans le cadre de l’émission Désautels le dimanche en cliquant ici : http://rc.ca/1lrp76S. C’est accessible sur Radio-Canada.ca, radio,« Désautels le dimanche », le combat des chartes, 29 décembre 2013.
Roger Tassé conteste l’opinion formulée par la commission des droits de la personne qui dit que ce serait illégal en vertu de la Charte canadienne des droits d’interdire le voile sur les lieux de travail dans la fonction publique. « Je ne suis pas sûr de ça » a-t-il dit. Il a ajouté : « L’interdiction du voile et de signes ostentatoires pourrait se justifier ». Donc, dit Guy Gendron, dans les services fournis par l’Etat, l’interdiction du voile serait légitime. « C’est ce que je dis », commente Roger Tassé. « Il y aurait là un argument ».
Vers la fin de l’entrevue, Roger Tassé note la place prééminente qui a été donnée dans la Charte canadienne des droits à l’égalité homme-femme qui est mentionnée deux fois plutôt qu’une. « L’égalité a donc une valeur plus grande, c’est fondamental ».
Il était urgent de faire connaître cette entrevue à cause du poids politique de l’opinion d’un expert de la taille de Roger Tassé. On en tirera plus tard les conséquences par une analyse détaillée. Vos commentaires sont les bienvenus…après avoir écouté l’entrevue d’une dizaine de minutes.
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