Depuis
longtemps je suis confrontée à cette société multiculturelle, ayant
grandi en cette pleine période de mutation de notre société, glissant
lentement vers ce que nous constatons aujourd’hui: la disparition de
notre identité et de nos valeurs au profit d’une autre.
Ma grand-mère, parisienne, qui a porté parmi les premières la petite robe trapèze flashie et ce faisant pour cela traitée de « légère » pour être polie, a vu petit à petit la femme s’émanciper, pour ensuite être le témoin navré d’un retour en arrière, un recul des mentalités, grâce à notre nouvelle richesse qu’est l’assimilation non réussie de nos nouveaux arrivants… Je suis heureuse pour elle qu’elle ne soit plus de ce monde depuis deux ans, elle reste dans mon cœur et mes pensées.
Au fil de ma petite vie, j’ai vu tout cela aussi glisser lentement, en fermant bien les yeux comme beaucoup, au nom de la tolérance!
A l’adolescence, je me souviens des réflexions à la cantine parce que je mangeais du porc. Selon mes quelques camarades de cantine musulmans, peu nombreux à l’époque, mon acnée était due à mon mode d’alimentation impure. Comme toute ado rebelle, je répondis (peu poliment, à vous d’imaginer la phrase).
Face au racket, devenu banal aussi au fil des ans, la petite femme que j’étais se rebiffa encore. Bien sûr on me traita de raciste, mot facile. Ma réponse déjà se voulait logique et neutre, car j’avais déjà compris à cette époque que quoiqu’on dise, on brandirait l’horreur du racisme contre moi! Donc, j’ai répondu à Mohammed (ah ben oui, le racketteur, quel hasard), que s’il se nommait Roger ou Bertrand, ça ne changerait rien, je ne me laisserais pas taxer… Bref, s’ensuivit une longue semaine d’escorte, où 5 gentils musulmans du quartier me suivaient au pas dans une voiture, à m’insulter, m’intimider et me menacer de mort pendant que j’allais à pied au lycée. Je passais mon bac à cette époque.
En pleine période de révisions, je subissais un tapage infernal jusqu’à 4 heures du matin, je m’imaginais échouer à l’examen, et j’ai dû réadapter mon sommeil et mon mode de vie, pour pouvoir réviser au calme : révisions jusqu’à 23h, boules quiès ensuite puisque le tapage commençait, et levée à 4 heure, puisque c’était calme pour réviser les cours, et ensuite partir au lycée.
Ca me rappelle le séjour d’Erika à l’hôpital, et ça fera écho aussi à beaucoup de lecteurs.
J’avais dix-sept ans, en France, dans une petite cité de province, il y a 23 ans……
Je constate avec effroi que les problèmes actuels avaient déjà commencé à cette époque, et comme tout bon citoyen lambda, je fermais les yeux sur ce qui se passait, ne voulant pas glisser vers l’horrible racisme décrié déjà par SOS racisme et tous les bien-pensants.
Les années passent et je ne compte pas vous faire une autobiographie. Mes jours s’écoulaient plus ou moins heureux dans le sud ouest, sans trop de problème, avec l ‘illusion d’une société s’harmonisant.
Retour à Paris, travail en milieu international… Je me retrouve confrontée au problème.
J’ai ouïe dire que je ne méritais pas de vivre car je n’avais pas d’enfant, retour aux réflexions parce que je mange du porc, travailler deux fois plus pendant les abandons de poste des collègues pour la prière, se voir refuser des jours de congé ou travailler doublement car c’est ramadan.
Me faire siffler et insulter dans mon quartier parce que je suis blanche (même pas en mini-jupe, j’ai perdu toute coquetterie en arrivant dans la grisaille de Paris).
Comment faire pour répondre sans se faire traiter de raciste et avoir de toute façon tort ???
Là est la question !!
Alors je me suis tue (pour un temps), j’ai écouté et observé, j’ai appris. Un jour en feuilletant Sun tzu, j’ai eu le déclic : apprendre de son ennemi.
Ma lettre commence à être longue alors je vais essayer de faire court : soyons, nous aussi de mauvaise foi !
Ma chère Erika, face book et autres réseaux sociaux ne sont PAS des pages perso, c’est même dangereux de s’exprimer, d’ailleurs ça l’est devenu partout. A ta place, j’aurais demandé à mes amis de me rapporter un Christ, et une Bible, et pourquoi pas faire venir un prêtre, j’aurais prié à voix forte moi aussi et bref, puisque eux ont le droit de pratiquer leur religion, pourquoi pas nous ? Même si je ne suis pas pratiquante, j’aurais forcé le trait. Œil pour œil, prière pour prière…Mais je comprends votre réaction à cet instant, c’est insupportable.
Je donne uniquement du porc aux associations, ne mange pas dans des kébabs, quitte à ne pas manger si il n’y a rien d’autre.
Je serre bien la main aux musulmans, après tout c’est une forme de politesse pour moi. On se fait même la bise.
Je ne comprends pas ce qu’ils veulent dire, et comme eux je fais toujours semblant de ne pas comprendre leur culture.
Ou alors j’interviens quand ils parlent dans leur langue, en ponctuant « ça c’est clair », « non, là il te dit n’importe quoi ». Je ne comprends rien, bien sûr, mais ça les énerve, et sous couvert de bonne humeur et de blagounette, ce sont eux les plus gênés. Pas de racisme là dedans, juste une trouble-fête qui veut plaisanter. Je reste sympa, donc on ne peut rien me reprocher.
Je m’insurge contre le racisme anti-blancs (en général devant témoins) si on m’attaque, après tout je suis moi aussi victime de discrimination puisque je suis une femme !
J’apprécie tous mes collègues, même étrangers, et nous vivons en parfaite harmonie apparente, nous échangeons bien, moi par désir de récolter le maximum d’informations sur leur culture et leurs failles, eux se croyant ainsi intégrés. Leur système clanique me permet d’être défendue par…. Eux-mêmes puisqu ‘ils m’apprécient. J’ai même été défendue lorsque j’ai fait l’objet d’un harcèlement sexuel !
Voyez-vous où je veux en venir ?? Restez discrets, faites croire à l’assimilation pour mieux faire entendre votre voix et votre culture ! Cela ne vous rappelle-t-il rien ?
Donnez du porc aux restos du cœur, et votez aussi.
Ignorez leur culture, soyez même ingénu et étonnez vous de leurs propos. Enfin, comprenez vous aussi ce qui vous arrange ! Notre réaction bien naturelle d’indignation ne fait que leur donner trop d’importance, et de poids.
Au quotidien, mon cœur fait des bonds et ma tension aussi bien sûr, il n’est pas plaisant non plus de sourire à son ennemi, mais c’est tellement jouissif de leur clouer le bec sans pouvoir être traité de racistes !! Là, il n’y a plus de défense possible pour eux !
J’ai plein d’exemples de mauvaise foi à pratiquer au quotidien, mais ma lettre est longue et je ne voudrais pas vous ennuyer. Mais essayez, c’est même amusant de parfois jouer les andouilles.
Un grand hommage à ce groupe de femmes qui réinvestissent les cafés en nombre et pacifiquement, devenus trop masculins, et provoquant ainsi la gêne de nos amis musulmans! J’adore!
Quant aux bonnes copines gochos qui ne me comprennent pas, car en privé je défends mes idées, je leur demande de réfléchir au statut de la femme vu par le Coran (ha ben non, elles ne l’ont pas lu), et si elles souhaiteraient un jour ne plus pouvoir sortir que voilées et accompagnées d’un homme, elles qui vivent en célibataires, divorcées, ou mariées, mais libres ???
RESISTANCE ! Oui, mais pas n’importe comment, pas pour que cela se retourne contre nous ! Je ne prétends pas donner des leçons, mais peut-être vous faire entrevoir une autre optique de combat contre cette gangrène, puisque crier se retourne contre nous, les « racistes ». Restons discrets au quotidien pour ne pas être catalogués et utilisés par la presse, mais répondons selon leurs propres armes : la mauvaise foi ! Peu à peu, ceux qui restent encore aveugles ou trop lâches, et qui se réfugient dans l’accusation de racisme, par facilité, ne pourront plus argumenter trop longtemps. A nous d’être patients.
Et surtout, votons ! J’en ai assez de tous ces Français qui clament leur raz-le-bol et n’osent pas voter ce qu’ils disent, parce que c’est pas bien la droîiiiiite !! A eux de lire les programmes politiques, de lire le Coran aussi. A nous avec patience (mais on a peu de temps), de reprendre notre place que nous laissons car nous baissons les yeux trop souvent. C’est dur, je sais, je le vis au quotidien, mais ça paie, je vous assure.
Et rendez-vous le 26 !!
Merci à Christine Tasin et Pierre Cassen d’exister. Merci de pouvoir encore s’exprimer un peu.
Anna Aquebar
Ma grand-mère, parisienne, qui a porté parmi les premières la petite robe trapèze flashie et ce faisant pour cela traitée de « légère » pour être polie, a vu petit à petit la femme s’émanciper, pour ensuite être le témoin navré d’un retour en arrière, un recul des mentalités, grâce à notre nouvelle richesse qu’est l’assimilation non réussie de nos nouveaux arrivants… Je suis heureuse pour elle qu’elle ne soit plus de ce monde depuis deux ans, elle reste dans mon cœur et mes pensées.
Au fil de ma petite vie, j’ai vu tout cela aussi glisser lentement, en fermant bien les yeux comme beaucoup, au nom de la tolérance!
A l’adolescence, je me souviens des réflexions à la cantine parce que je mangeais du porc. Selon mes quelques camarades de cantine musulmans, peu nombreux à l’époque, mon acnée était due à mon mode d’alimentation impure. Comme toute ado rebelle, je répondis (peu poliment, à vous d’imaginer la phrase).
Face au racket, devenu banal aussi au fil des ans, la petite femme que j’étais se rebiffa encore. Bien sûr on me traita de raciste, mot facile. Ma réponse déjà se voulait logique et neutre, car j’avais déjà compris à cette époque que quoiqu’on dise, on brandirait l’horreur du racisme contre moi! Donc, j’ai répondu à Mohammed (ah ben oui, le racketteur, quel hasard), que s’il se nommait Roger ou Bertrand, ça ne changerait rien, je ne me laisserais pas taxer… Bref, s’ensuivit une longue semaine d’escorte, où 5 gentils musulmans du quartier me suivaient au pas dans une voiture, à m’insulter, m’intimider et me menacer de mort pendant que j’allais à pied au lycée. Je passais mon bac à cette époque.
En pleine période de révisions, je subissais un tapage infernal jusqu’à 4 heures du matin, je m’imaginais échouer à l’examen, et j’ai dû réadapter mon sommeil et mon mode de vie, pour pouvoir réviser au calme : révisions jusqu’à 23h, boules quiès ensuite puisque le tapage commençait, et levée à 4 heure, puisque c’était calme pour réviser les cours, et ensuite partir au lycée.
Ca me rappelle le séjour d’Erika à l’hôpital, et ça fera écho aussi à beaucoup de lecteurs.
J’avais dix-sept ans, en France, dans une petite cité de province, il y a 23 ans……
Je constate avec effroi que les problèmes actuels avaient déjà commencé à cette époque, et comme tout bon citoyen lambda, je fermais les yeux sur ce qui se passait, ne voulant pas glisser vers l’horrible racisme décrié déjà par SOS racisme et tous les bien-pensants.
Les années passent et je ne compte pas vous faire une autobiographie. Mes jours s’écoulaient plus ou moins heureux dans le sud ouest, sans trop de problème, avec l ‘illusion d’une société s’harmonisant.
Retour à Paris, travail en milieu international… Je me retrouve confrontée au problème.
J’ai ouïe dire que je ne méritais pas de vivre car je n’avais pas d’enfant, retour aux réflexions parce que je mange du porc, travailler deux fois plus pendant les abandons de poste des collègues pour la prière, se voir refuser des jours de congé ou travailler doublement car c’est ramadan.
Me faire siffler et insulter dans mon quartier parce que je suis blanche (même pas en mini-jupe, j’ai perdu toute coquetterie en arrivant dans la grisaille de Paris).
Comment faire pour répondre sans se faire traiter de raciste et avoir de toute façon tort ???
Là est la question !!
Alors je me suis tue (pour un temps), j’ai écouté et observé, j’ai appris. Un jour en feuilletant Sun tzu, j’ai eu le déclic : apprendre de son ennemi.
Ma lettre commence à être longue alors je vais essayer de faire court : soyons, nous aussi de mauvaise foi !
Ma chère Erika, face book et autres réseaux sociaux ne sont PAS des pages perso, c’est même dangereux de s’exprimer, d’ailleurs ça l’est devenu partout. A ta place, j’aurais demandé à mes amis de me rapporter un Christ, et une Bible, et pourquoi pas faire venir un prêtre, j’aurais prié à voix forte moi aussi et bref, puisque eux ont le droit de pratiquer leur religion, pourquoi pas nous ? Même si je ne suis pas pratiquante, j’aurais forcé le trait. Œil pour œil, prière pour prière…Mais je comprends votre réaction à cet instant, c’est insupportable.
Je donne uniquement du porc aux associations, ne mange pas dans des kébabs, quitte à ne pas manger si il n’y a rien d’autre.
Je serre bien la main aux musulmans, après tout c’est une forme de politesse pour moi. On se fait même la bise.
Je ne comprends pas ce qu’ils veulent dire, et comme eux je fais toujours semblant de ne pas comprendre leur culture.
Ou alors j’interviens quand ils parlent dans leur langue, en ponctuant « ça c’est clair », « non, là il te dit n’importe quoi ». Je ne comprends rien, bien sûr, mais ça les énerve, et sous couvert de bonne humeur et de blagounette, ce sont eux les plus gênés. Pas de racisme là dedans, juste une trouble-fête qui veut plaisanter. Je reste sympa, donc on ne peut rien me reprocher.
Je m’insurge contre le racisme anti-blancs (en général devant témoins) si on m’attaque, après tout je suis moi aussi victime de discrimination puisque je suis une femme !
J’apprécie tous mes collègues, même étrangers, et nous vivons en parfaite harmonie apparente, nous échangeons bien, moi par désir de récolter le maximum d’informations sur leur culture et leurs failles, eux se croyant ainsi intégrés. Leur système clanique me permet d’être défendue par…. Eux-mêmes puisqu ‘ils m’apprécient. J’ai même été défendue lorsque j’ai fait l’objet d’un harcèlement sexuel !
Voyez-vous où je veux en venir ?? Restez discrets, faites croire à l’assimilation pour mieux faire entendre votre voix et votre culture ! Cela ne vous rappelle-t-il rien ?
Donnez du porc aux restos du cœur, et votez aussi.
Ignorez leur culture, soyez même ingénu et étonnez vous de leurs propos. Enfin, comprenez vous aussi ce qui vous arrange ! Notre réaction bien naturelle d’indignation ne fait que leur donner trop d’importance, et de poids.
Au quotidien, mon cœur fait des bonds et ma tension aussi bien sûr, il n’est pas plaisant non plus de sourire à son ennemi, mais c’est tellement jouissif de leur clouer le bec sans pouvoir être traité de racistes !! Là, il n’y a plus de défense possible pour eux !
J’ai plein d’exemples de mauvaise foi à pratiquer au quotidien, mais ma lettre est longue et je ne voudrais pas vous ennuyer. Mais essayez, c’est même amusant de parfois jouer les andouilles.
Un grand hommage à ce groupe de femmes qui réinvestissent les cafés en nombre et pacifiquement, devenus trop masculins, et provoquant ainsi la gêne de nos amis musulmans! J’adore!
Quant aux bonnes copines gochos qui ne me comprennent pas, car en privé je défends mes idées, je leur demande de réfléchir au statut de la femme vu par le Coran (ha ben non, elles ne l’ont pas lu), et si elles souhaiteraient un jour ne plus pouvoir sortir que voilées et accompagnées d’un homme, elles qui vivent en célibataires, divorcées, ou mariées, mais libres ???
RESISTANCE ! Oui, mais pas n’importe comment, pas pour que cela se retourne contre nous ! Je ne prétends pas donner des leçons, mais peut-être vous faire entrevoir une autre optique de combat contre cette gangrène, puisque crier se retourne contre nous, les « racistes ». Restons discrets au quotidien pour ne pas être catalogués et utilisés par la presse, mais répondons selon leurs propres armes : la mauvaise foi ! Peu à peu, ceux qui restent encore aveugles ou trop lâches, et qui se réfugient dans l’accusation de racisme, par facilité, ne pourront plus argumenter trop longtemps. A nous d’être patients.
Et surtout, votons ! J’en ai assez de tous ces Français qui clament leur raz-le-bol et n’osent pas voter ce qu’ils disent, parce que c’est pas bien la droîiiiiite !! A eux de lire les programmes politiques, de lire le Coran aussi. A nous avec patience (mais on a peu de temps), de reprendre notre place que nous laissons car nous baissons les yeux trop souvent. C’est dur, je sais, je le vis au quotidien, mais ça paie, je vous assure.
Et rendez-vous le 26 !!
Merci à Christine Tasin et Pierre Cassen d’exister. Merci de pouvoir encore s’exprimer un peu.
Anna Aquebar
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