Le despotisme théocratique reste ainsi la seule voie à ces peuples qui font de leur vie un don à leur mort symbolisée par le sacrifice d’Abraham. Entre le culte de la mort de la vie et le culte de la démocratie, ce paradis sur terre, les bigots ne feront pas le sacrifice de l’illusion du paradis et ses bienfaits au profit du monde réel qui est en rupture avec le monde fantasmé et imaginée par la littérature sacrée. Au point qu’ils assimilent le progressisme libérateur et émancipateur à une hérésie vouant ses partisans aux braises éternelles de l’enfer.
La vie est le laboratoire de la mort pour préparer la Grande Rencontre avec le Grand Juge. Les bigots ne se représentent pas le monde autrement qu’à travers le prisme étroit, réducteur du sacré qui est leur seule norme sociale, politique et intellectuelle qui ne tolère aucune autre source de pensée qui n’a pas un caractère canon comme c’est le cas de la Démocratie, cette œuvre humaine par excellence et jugée subséquemment illicite par la théocratie bigote. Seul le Grand Architecte et législateur est à même de guider leurs pas vers la voie que Lui et Lui seul juge adéquate pour les amener vers le Grand Soir.
Or, la démocratie a un handicap majeur est justement le fait qu’elle risque de les détourner de la voie de Dieu. Eux qui vivent dans la crainte pathologique de perdre la clémence de Dieu et tutti quanti, ils ne vont pas perdre leurs âmes pour emprunter les chemins de lac Démocratie. La voie du Seigneur est incompatible avec la voie de la Démocratie qu’ils ne se privent pas de pervertir par opportunisme comme c’est le cas actuellement tant en Égypte qu’en Tunisie. La Démocratie est pour les bigots ce que la consommation de la viande de porc l’est pour les Musulmans.
Nonobstant leurs caractères diamétralement opposés, ce qui est vertu pour l’un est un vice pour l autre. Tels que les principes chers à la Démocratie, la tolérance, l’égalité des sexes, l’égalité des droits et des devoirs indépendamment des origines et des sexes, le positivisme juridique, l’État de droit, la justice pour tous, le vivre ensemble, la souveraineté populaire, la fraternité non sélective, le refus du racisme et de l’antisémitisme, la citoyenneté etc.
Autant de valeurs considérées comme illicites dans une société bigote. Société d’apartheid fondé sur le sexe, la pureté de la foi, la croyance, de discrimination raciale, la soumission et la fidélité. Absolue à l’Être suprême. Elle est hermétique, monolithique et au pouvoir monopolistique de la gentry religieuse, une noblesse religieuse non titrée mais autoproclamée. En conclusion la démocratie libère et émancipe, le bigotisme castre et aliène. La démocratie ne se frayera jamais son chemin dans une société bigote tant que celle-ci continue à subir le poids de la religion. Une société humaine à l’écoute de la voie de Dieu ne sera jamais réceptive à la voie des hommes à l’instar de la controverse entre Ibn Roschd connu sous le nom d Averoes et al Ghazali. Controverse plus que jamais d’actualité dans les sociétés bigotes islamisées. Où la raison rationnelle passe pour être l’ennemie à abattre de peur qu’elle éclaire le visage obscur de la passion hystérique et irrationnelle maitresse de la vie des bigots.
Appendice, définition du bigotisme selon GEORGES VIDAL.
BIGOTISME n. m.
"Caractère de ce qui est bigot, c’est-à-dire d’une dévotion outrée, étroite, ridicule. Le bigotisme sévit surtout chez la gent féminine, et en particulier dans les campagnes. Esprits faibles et mesquins, les bigots ont subi l’ascendant dominateur des hommes noirs et, justifiant le proverbe : « Mieux vaut avoir à faire à Dieu qu’à ses saints », sont devenus plus intransigeants que les vautours d’église. Pour l’espèce sinistre des bigots tout ce qui est lumière, liberté, joie ou vie ample est un crime. Leur intelligence bornée ne voit pas plus loin que la sacristie ou le confessionnal. Le soleil et l’amour, le rire et la gaieté, les initiatives hardies et la générosité, tout les choque. Ils vouent à l’enfer tous ceux qui ne partagent pas leur vie monotone et terne. Ils s’indignent contre les mœurs du siècle avec une pruderie comique. Cela ne les empêche pas d’ailleurs d’être bien souvent des amateurs de débauche ; mais, hypocrites, ils savent dissimuler leurs vices sous leurs sempiternelles prières. Ce ne sont pas les plaisirs qu’ils haïssent, mais la franchise dans les plaisirs. Ils sont les ennemis jurés de tout progrès, de toute idée noble. Par contre, il n’est pas de routine ou de pensée étroite dont ils ne se fassent les défenseurs acharnés. Ce sont les auxiliaires de toute réaction. C’est pour cela que les anarchistes ne cesseront de combattre ce fléau qu’est le bigotisme et sa cause première : la religion."vu ici
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