«Tout le monde a bien saisi, mais il y a des gens qui saisissent uniquement ce qu’ils veulent, a souligné la grande dame de notre télévision. Moi, je pense que tout était très, très clair. C’est important pour moi de prendre la parole quand j’en ai l’occasion. J’ai la réputation de m’être battue beaucoup, pour que les femmes soient les égales des hommes.»
«Quand je vois des religions qui soumettent les femmes, ça me choque, a poursuivi Madame Bertrand. Et j’ai peur pour mes arrière-petites-filles. Ce sont des religions qui veulent, pour la plupart, s’épandre et, d’accommodements raisonnables en accommodements raisonnables, on se retrouve avec une charia qui fait lapider les femmes… Moi, je ne veux pas ça pour ma nation. Je ne me suis pas battue pour un retour en arrière; je me suis battue pour mes filles, et là, je me bats pour mes trois arrière-petites-filles, pour qu’elles vivent dans un pays où les femmes sont libres et égales aux hommes.»
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Janette Bertrand est d’avis que la population québécoise est «très accommodante». «On est très gentils, on a peur de ne pas être aimés», a-t-elle précisé. Et elle compte continuer de s’imposer publiquement si le débat entourant la Charte le commande.
«Ça dépendra de ce qui va me frapper, a-t-elle nuancé. Moi, je parle aux femmes. Est-ce que les femmes veulent que ça redevienne comme avant? Que les hommes nous disent quoi faire, dans notre vie privée, dans notre chambre à coucher? Non? Alors, soyons vigilants!»
Quant au nouveau nom du projet déposé par le Parti québécois, maintenant baptisé «Charte affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l’État ainsi que d’égalité entre les femmes et les hommes et encadrant les demandes d’accommodement», Janette Bertrand ne s’en formalise pas.
«Je pense que la Charte doit rejoindre tout le monde. Le nom n’est pas important», a souri la communicatrice.
Janette Bertrand était présente, lundi, au lancement du recueil Femmes de parole, création de l’équipe du magazine Châtelaine, où 45 femmes influentes livrent leurs réflexions sur la condition féminine. «Je suis une lectrice de Châtelaine depuis ses débuts, il y a 50 ans», a spécifié celle qu’on appelle simplement Janette. Une partie des profits de la vente du bouquin sera remise au Chaînon, organisme qui vient en aide aux femmes en difficulté.
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