Des Québécoises ont dénoncé hier les intimidations dont sont victimes plusieurs femmesen faveur de la laïcité. Elles
ont aussi lancé des
questions, sur la place publique, quant au rôle de certaines
organisations musulmanes au sein du réseau islamiste qui s'est implanté
ici au cours des dernières décennies, avec ses ramifications à
l'étranger...
Leila Lesbet, Evelyne Abitbol, Michèle Sirois et Djemila Benhabib
Signé par
- Pour les Droits des Femmes du Québec
- Mouvement laïque québécois
- Femmes québécoises laïques originaires du Maghreb et du Moyen-Orient
- Coalition Laïcité Québec
- Pour les Droits des Femmes du Québec
- Mouvement laïque québécois
- Femmes québécoises laïques originaires du Maghreb et du Moyen-Orient
- Coalition Laïcité Québec
MONTRÉAL, le 23 janv. 2014 (...) Depuis
que les
audiences publiques sur le projet de loi 60 ont débuté, les
intimidations notamment auprès de témoins, se sont multipliées sur les
réseaux sociaux, par téléphone et dans un site qui semble dédier
son contenu aux nouvelles des musulmans du Canada.
Le Québec n'était pas
sensibilisé à cette problématique, jusqu'à ce que des femmes musulmanes
comme Djemila Benhabib et Fatima Houda Pepin, aient eu le
courage d'aller au front et de dénoncer les forces souterraines, les
lobbies à l'œuvre dans le tissu social québécois.
Preuve en est
l'intimidation qui se fait quotidiennement, entre autres, sur les
témoins, surtout féminins en faveur de la laïcité, qui comparaissent à
la
commission parlementaire, sur les hommes de leur entourage, sur
leurs familles ici comme dans leurs pays d'origine. La tactique employée
est la même.
Ces groupes sont
organisés, passent sur les lignes ouvertes, interpellent les médias en
les ralliant à leur cause, et surtout en séduisant tout en
maniant la terminologie propre au développement démocratique et aux
droits de la personne.
Ces groupes sont présents
sur les réseaux sociaux qu'ils scrutent, et passent leurs journées à
intimider, ou même à publier des textes pour dénigrer
celles qui osent se prononcer en faveur de la neutralité de l'État,
en faveur de la laïcité.
Nous demandons que soient retirées du Site The Muslim news.ca les pages qui
ciblent des femmes, remettent en question l'intégrité de leurs témoignages et dénigrent ouvertement leurs propos.
Nous considérons également que l'action entreprise par le Collectif québécois contre
l'Islamophobie est des plus
inquiétantes et vise ni plus ni moins à réduire le champ de la liberté
d'expression et à soustraire les religions, en
particulier l'islam, de toute critique. D'autant plus que cet
organisme a rendu public un soi disant sondage de ses membres qui les
invitait à répondre à la question: "Qui sont
les plus grands islamophobes de l'année 2013 au Québec?" (...)
Nous nous interrogeons sur
les motifs réels de ce palmarès et exprimons nos plus vives inquiétudes
face à l'impact que peut créer une telle démarche
sur la participation citoyenne, entre autres, des femmes démocrates
québécoises, y compris celles issues des communautés immigrantes.
Ce type d'intimidation ne
fait que commencer au Québec. Nous insistons pour dénoncer cette
intimidation afin que ces agissements ne deviennent pas
monnaie courante dans notre pays.
Qui sont
ces individus
qui ne signent pas leurs textes et qui ne se présentent pas sur le
site? Par qui ces individus sont-ils payés? Qui les pilote? De quel pays
sont-ils téléguidés?
Le site Muslimnews.ca se situe à la jonction du Conseil musulman de Montréal (CMM) présidé par Salam Elmenyawi, et du Collectif québécois contre l'islamophobie (CQCI) dirigé par Adil Charkaoui.
Le CMM d'Elmenyawi est un organisme parapluie regroupant une quarantaine de mosquées montréalaises. Depuis le début des années 1990, Elmenyawi travaille de
concert avec le cheikh Saïd Fawaz, représentant au Canada de la Ligue islamique mondiale (LIM) basée à la Mecque), et le cheikh Fida Bukhari, imam du Centre islamique
du Québec.
Ces cinq hommes figurent parmi
les plus importants militants de l'islam politique au Québec, tel que promu par la Société des Frères musulmans, et financé par les pétrodollars de la Ligue islamique
mondiale...
Ehab Lotayef assumait la présidence du CMM dans les années 1990, avant qu'Elmenyawi n'en prenne la relève en 2001. M. Lotayef faisait
alors partie du Conseil de la charia établi en 1994 dans les locaux de la première des Écoles musulmanes de Montréal, située à Notre-Dame-de-Grâce, tout comme les cheikhs Fawaz et Bukhari, deux envoyés de la LIM.
En tant que représentant de la LIM au Canada, le cheikh Fawaz est
sans doute l'un des trois musulmans les plus influents du Québec : il ne
serait pas surprenant que l'organisme qu'il représente
participe au financement du CMM d'Elmenyawi et du CQCI de Charkaoui.
Le cheikh Fawaz (de la Ligue islamique mondiale)
dirige l'offensive pro-charia, hostile à la laïcité, au Québec
dirige l'offensive pro-charia, hostile à la laïcité, au Québec
Il est également possible que le CMM reçoive des fonds directement des mosquées qu'il représente.
Ces quatre mosquées sunnites
sont parmi les plus importantes de Montréal. (Il est possible que
l'organisme responsable de la certification des viandes halal,
dirigé par l'imam Marzougui, contribue au financement du CMM ou du
CQCI.)
Quant aux liens entre le CMM et le CQCI de Charkaoui, il faut savoir
qu'Elmenyawi et Charkaoui collaborent à divers projets depuis plusieurs
années.
Dans le passé, Charkaoui a souvent rencontré Elmenyawi à la mosquée
Assuna. Le premier y enseignait, alors que l'autre y officiait
occasionnellement comme imam.
La mosquée Assuna, un complexe qui se déploie sur trois étages, fait partie de la LIM
Lorsque des documents secrets ont été publiés par Wikileaks en avril 2011 qui décrivaient la
mosquée Assuna comme une fourmillière de jihadistes, Elmenyawi a immédiatement hurlé à la diffamation. Les
documents dévoilés par Wikileaks soutenaient
qu'un Mauritanien, Mohamedou Ould Salahi, détenu au camp de
Guantanamo, a été le cerveau d'une cellule montréalaise d'al-Qaïda qui
aurait tenté d'orchestrer des attaques terroristes en sol
américain.
Sulaiman al-Hayiti, auquel Fabrice de Pierrebourg a consacré un chapitre entier
de l'excellentMontréalistan, est l'un des rares musulmans
intégristes basés à Montréal dont la parole est très crédible. Ce
converti dit effectivement tout haut ce qu'il pense. Or
voici ce qu'il a écrit à propos d'Adil Charkaoui:
« A son arrivé (au
Canada), il cherchait quelque chose et on pouvait le sentir. Il a vite
fait de rencontrer le groupe de Jihadis qui faisait sa
propagande à la mosquée Sounnah (Assuna) et ailleurs à Montréal à
cette époque. »
« Je me souviens encore du jour où j’étais assis avec des amis haïtiens convertis et Adil vint s’asseoir et se mit à nous dire que puisque nous étions dans un pays de Koufr (de mécréants), il était permis de prendre les biens des Kouffars et de prendre leur femme également et que cela faisait parti du Fey (ou butin de guerre). Je lui répondit que l’Islam a interdit le vol. »
« Et je lui dis: "Alors si ce que tu dis est vrai, va voler les voitures et va violer les femmes!!! "Nous tous savions qu’il avait été influencer par les Jihadis. Lorsqu’il vit quelqu’un s’approcher, il se mit a parler tout bas et il dit: "Attention! Ne parle pas fort car il y a des espions". Je lui ai répondu: "De quoi tu as peur si tu penses que tu es sur la vérité, moi je n’ai pas peur de dire ce que je penses à haute voix".»
« Je me souviens encore du jour où j’étais assis avec des amis haïtiens convertis et Adil vint s’asseoir et se mit à nous dire que puisque nous étions dans un pays de Koufr (de mécréants), il était permis de prendre les biens des Kouffars et de prendre leur femme également et que cela faisait parti du Fey (ou butin de guerre). Je lui répondit que l’Islam a interdit le vol. »
« Et je lui dis: "Alors si ce que tu dis est vrai, va voler les voitures et va violer les femmes!!! "Nous tous savions qu’il avait été influencer par les Jihadis. Lorsqu’il vit quelqu’un s’approcher, il se mit a parler tout bas et il dit: "Attention! Ne parle pas fort car il y a des espions". Je lui ai répondu: "De quoi tu as peur si tu penses que tu es sur la vérité, moi je n’ai pas peur de dire ce que je penses à haute voix".»
Aujourd'hui, Elmenyawi et Charkaoui organisent ensemble des évènements islamiques et
politiques pour les jeunes à la mosquée Assahaba située dans l'est de Montréal.
Les intimidations évoquées par les auteures du communiqué de presse
cité plus haut trouvent écho dans les actions du duo
Charkaoui-Elmenyawi. À titre d'exemple, lors de la manifestation contre
la
Charte qu'il avait organisée avec son acolyte, Charkaoui avait exigé
des excuses de Bernard Drainville pour avoir affirmé que «l'islamisation (de Montréal) est une réalité». Et bien qu'il n'ait même pas la citoyenneté canadienne, ce dernier a conclu sa tirade en
menaçant de poursuivre Québec devant les tribunaux...
À cet égard, il semble que Charkaoui émule les comportements de son vieil ami Elmenyawi, lequel non seulement ose mentir ouvertement à la population québécoise sur des questions d'intérêt public, mais ose aussi qualifier des citoyens honorables de racistes
et d'ignorants... tout en brandissant la menace de poursuites judiciaires tel un noir étendard.
Considérez l'épisode suivant: le 10 mars 2005, la ministre québécoise des Relations internationales, Monique Gagnon-Tremblay, avait marqué une ferme opposition à toute application
de la charia au Canada, et suggéré que Québec devrait rejeter toute
demande d'immigration
d'une personne admettant adhérer à la charia. Le lendemain,
Elmenyawi se plaignait que ces propos trahissaient une totale ignorance,
de la bigoterie, et qu'il se sentait personnellement
attaqué...
Pendant l'affaire des caricatures de Mahomet, en 2006, Elmenyawi
avant exigé que l'État considère comme un «crime racial» «toute
manifestation ou déclaration islamophobe»...("Manifestation
à Montréal contre la publication des caricatures du prophète Mahomet",
Clairandrée Cauchy, Le Devoir, vendredi 10 février 2006, p. A3)
Il avait aussi affirmé à la journaliste Sophie Brouillet (selon l'article "Croire au Coran", publié par La Presse le 16 juin 2003) que le Coran est à prendre à la
lettre ; qu'islam et politique sont indissociables ; et que le jihad-combat devient légitime lorsque l'islam est attaqué...
Après que le gouvernement Charest eût énoncé, en octobre 2008, les
valeurs auxquelles les immigrants devaient s'engager à adhérer avant
d'être autorisés à s'installer au Québec, Elmenyawi s'était
plaint que «d'obliger les immigrants à signer une telle déclaration
est antiquébécois et anticanadien»... ("Un engagement moral", Louise Leduc,
Cyberpresse, Jeudi 30 octobre 2008)
Lorsqu'en 2007, le directeur général des élections du Québec avait
annoncé que les musulmanes portant le voile intégral seraient tenues de
montrer leur visage pour pouvoir voter, Elmenyawi
s'était indigné que le gouvernement et les médias créaient de toute
pièce une crise futile ne servant qu'à enflammer l'hostilité envers
l'islam et les musulmans... ("Islamic groups blame media for Quebec veil uproar", CBC Montreal, le 24 Mars 2007)
Lorsque Louise Harel a suggéré, le 10 mars 2009, qu'une réduction du
nombre d'arrondissements à Montréal risquerait de faire apparaître des
enclaves ethniques, Elmenyawi a exigé que la chef
de Vision Montréal s'excuse et rétracte ses propos. ("Louise Harel est priée de revenir sur ses propos sur les groupes
ethniques", La Presse Canadienne - Le fil radio, Actualités du Québec, lundi 16 mars 2009)
Lorsque Benoît Dutrizac s'est fait virer de Télé-Québec après avoir observé que «l'islam est une religion stupide», Elmenyawi s'était exclamé «il était temps», et avait ensuite suggéré
que Dutrizac «pourrait maintenant être poursuivi sur une base personnelle»... (Hugo Dumas, La Presse, le 4 mai 2005)
Intimidation et menace: tel est leur modus operandi. Et ils essaient de légitimer ces procédés en se faisant passer pour des
victimes.
«Quand plus tard (Adil
Charkaoui) s’est fait coller un certificat de sécurité et un collier
GPS, je n’étais pas du tout étonné. Jusqu’à ce jour, je
n’ai jamais entendu que Adil s’était repenti des propos qu’il tenait,
ni qu’il se désavouait des gens qu’il fréquentait. Et qui se ressemble
s’assemble. Ce qui m’étonne, c’est de voir des groupes
de musulmans et de non-musulmans prendre sa défense. Il se donne une apparence de victime aujourd’hui et pourtant...»
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