jeudi 30 janvier 2014

Des Québécoises engagées dénoncent les intimidations d'islamistes


Des Québécoises ont dénoncé hier les intimidations dont sont victimes plusieurs femmesen faveur de la laïcité. Elles ont aussi lancé des questions, sur la place publique, quant au rôle de certaines organisations musulmanes au sein du réseau islamiste qui s'est implanté ici au cours des dernières décennies, avec ses ramifications à l'étranger...
   
Leila Lesbet, Evelyne Abitbol, Michèle Sirois et Djemila Benhabib
MONTRÉAL, le 23 janv. 2014 (...) Depuis que les audiences publiques sur le projet de loi 60 ont débuté, les intimidations notamment auprès de témoins, se sont multipliées sur les réseaux sociaux, par téléphone et dans un site qui semble dédier son contenu aux nouvelles des musulmans du Canada.
Le Québec n'était pas sensibilisé à cette problématique, jusqu'à ce que des femmes musulmanes comme Djemila Benhabib et Fatima Houda Pepin, aient eu le courage d'aller au front et de dénoncer les forces souterraines, les lobbies à l'œuvre dans le tissu social québécois.
Preuve en est l'intimidation qui se fait quotidiennement, entre autres, sur les témoins, surtout féminins en faveur de la laïcité, qui comparaissent à la commission parlementaire, sur les hommes de leur entourage, sur leurs familles ici comme dans leurs pays d'origine. La tactique employée est la même.
Ces groupes sont organisés, passent sur les lignes ouvertes, interpellent les médias en les ralliant à leur cause, et surtout en séduisant tout en maniant la terminologie propre au développement démocratique et aux droits de la personne.
Ces groupes sont présents sur les réseaux sociaux qu'ils scrutent, et passent leurs journées à intimider, ou même à publier des textes pour dénigrer celles qui osent se prononcer en faveur de la neutralité de l'État, en faveur de la laïcité.
Nous demandons que soient retirées du Site The Muslim news.ca les pages qui ciblent des femmes, remettent en question l'intégrité de leurs témoignages et dénigrent ouvertement leurs propos.
Nous considérons également que l'action entreprise par le Collectif québécois contre l'Islamophobie est des plus inquiétantes et vise ni plus ni moins à réduire le champ de la liberté d'expression et à soustraire les religions, en particulier l'islam, de toute critique. D'autant plus que cet organisme a rendu public un soi disant sondage de ses membres qui les invitait à répondre à la question: "Qui sont les plus grands islamophobes de l'année 2013 au Québec?" (...)  
Nous nous interrogeons sur les motifs réels de ce palmarès et exprimons nos plus vives inquiétudes face à l'impact que peut créer une telle démarche sur la participation citoyenne, entre autres, des femmes démocrates québécoises, y compris celles issues des communautés immigrantes.
Ce type d'intimidation ne fait que commencer au Québec. Nous insistons pour dénoncer cette intimidation afin que ces agissements ne deviennent pas monnaie courante dans notre pays.
Logocqci_mn Qui sont ces individus qui ne signent pas leurs textes et qui ne se présentent pas sur le site? Par qui ces individus sont-ils payés? Qui les pilote? De quel pays sont-ils téléguidés?
 
Le site Muslimnews.ca se situe à la jonction du Conseil musulman de Montréal (CMM) présidé par Salam Elmenyawi, et du Collectif québécois contre l'islamophobie (CQCI) dirigé par Adil Charkaoui.
Le CMM d'Elmenyawi est un organisme parapluie regroupant une quarantaine de mosquées montréalaises. Depuis le début des années 1990, Elmenyawi travaille de concert avec le cheikh Saïd Fawaz, représentant au Canada de la Ligue islamique mondiale (LIM) basée à la Mecque), et le cheikh Fida Bukhari, imam du Centre islamique du Québec.
Elsolh_mazjoub_lotayef_FAWAZ_BUKHARI Ces cinq hommes figurent parmi les plus importants militants de l'islam politique au Québec, tel que promu par la Société des Frères musulmans, et financé par les pétrodollars de la Ligue islamique mondiale...
Ehab Lotayef assumait la présidence du CMM dans les années 1990, avant qu'Elmenyawi n'en prenne la relève en 2001. M. Lotayef faisait alors partie du Conseil de la charia établi en 1994 dans les locaux de la première des Écoles musulmanes de Montréal, située à Notre-Dame-de-Grâce, tout comme les cheikhs Fawaz et Bukhari, deux envoyés de la LIM.
En tant que représentant de la LIM au Canada, le cheikh Fawaz est sans doute l'un des trois musulmans les plus influents du Québec : il ne serait pas surprenant que l'organisme qu'il représente participe au financement du CMM d'Elmenyawi et du CQCI de Charkaoui.
Le cheikh Fawaz (de la Ligue islamique mondiale
dirige l'offensive pro-charia, hostile à la laïcité, au Québec
 
Il est également possible que le CMM reçoive des fonds directement des mosquées qu'il représente.
Ces quatre mosquées sunnites sont parmi les plus importantes de Montréal. (Il est possible que l'organisme responsable de la certification des viandes halal, dirigé par l'imam Marzougui, contribue au financement du CMM ou du CQCI.)
 
Quant aux liens entre le CMM et le CQCI de Charkaoui, il faut savoir qu'Elmenyawi et Charkaoui collaborent à divers projets depuis plusieurs années.
Dans le passé, Charkaoui a souvent rencontré Elmenyawi à la mosquée Assuna. Le premier y enseignait, alors que l'autre y officiait occasionnellement comme imam.
La mosquée Assuna, un complexe qui se déploie sur trois étages, fait partie de la LIM
Lorsque des documents secrets ont été publiés par Wikileaks en avril 2011 qui décrivaient la mosquée Assuna comme une fourmillière de jihadistes, Elmenyawi a immédiatement hurlé à la diffamation. Les documents dévoilés par Wikileaks soutenaient qu'un Mauritanien, Mohamedou Ould Salahi, détenu au camp de Guantanamo, a été le cerveau d'une cellule montréalaise d'al-Qaïda qui aurait tenté d'orchestrer des attaques terroristes en sol américain.
Sulaiman al-Hayiti, auquel Fabrice de Pierrebourg a consacré un chapitre entier de l'excellentMontréalistan, est l'un des rares musulmans intégristes basés à Montréal dont la parole est très crédible. Ce converti dit effectivement tout haut ce qu'il pense. Or voici ce qu'il a écrit à propos d'Adil Charkaoui:
« A son arrivé (au Canada), il cherchait quelque chose et on pouvait le sentir. Il a vite fait de rencontrer le groupe de Jihadis qui faisait sa propagande à la mosquée Sounnah (Assuna) et ailleurs à Montréal à cette époque. »
« Je me souviens encore du jour où j’étais assis avec des amis haïtiens convertis et Adil vint s’asseoir et se mit à nous dire que puisque nous étions dans un pays de Koufr (de mécréants), il était permis de prendre les biens des Kouffars et de prendre leur femme également et que cela faisait parti du Fey (ou butin de guerre). Je lui répondit que l’Islam a interdit le vol. »
« Et je lui dis: "Alors si ce que tu dis est vrai, va voler les voitures et va violer les femmes!!! "Nous tous savions qu’il avait été influencer par les Jihadis. Lorsqu’il vit quelqu’un s’approcher, il se mit a parler tout bas et il dit: "Attention! Ne parle pas fort car il y a des espions". Je lui ai répondu: "De quoi tu as peur si tu penses que tu es sur la vérité, moi je n’ai pas peur de dire ce que je penses à haute voix".»
 
Aujourd'hui, Elmenyawi et Charkaoui organisent ensemble des évènements islamiques et politiques pour les jeunes à la mosquée Assahaba située dans l'est de Montréal.
Les intimidations évoquées par les auteures du communiqué de presse cité plus haut trouvent écho dans les actions du duo Charkaoui-Elmenyawi. À titre d'exemple, lors de la manifestation contre la Charte qu'il avait organisée avec son acolyte, Charkaoui avait exigé des excuses de Bernard Drainville pour avoir affirmé que «l'islamisation (de Montréal) est une réalité». Et bien qu'il n'ait même pas  la citoyenneté canadienne, ce dernier a conclu sa tirade en menaçant de poursuivre Québec devant les tribunaux...
À cet égard, il semble que Charkaoui émule les comportements de son vieil ami Elmenyawi, lequel non seulement ose mentir ouvertement à la population québécoise sur des questions d'intérêt public, mais ose aussi qualifier des citoyens honorables de racistes et d'ignorants... tout en brandissant la menace de poursuites judiciaires tel un noir étendard.
Considérez l'épisode suivant: le 10 mars 2005, la ministre québécoise des Relations internationales, Monique Gagnon-Tremblay, avait marqué une ferme opposition à toute application de la charia au Canada, et suggéré que Québec devrait rejeter toute demande d'immigration d'une personne admettant adhérer à la charia. Le lendemain, Elmenyawi se plaignait que ces propos trahissaient une totale ignorance, de la bigoterie, et qu'il se sentait personnellement attaqué...
Pendant l'affaire des caricatures de Mahomet, en 2006, Elmenyawi avant exigé que l'État considère comme un «crime racial» «toute manifestation ou déclaration islamophobe»...("Manifestation à Montréal contre la publication des caricatures du prophète Mahomet", Clairandrée Cauchy, Le Devoir, vendredi 10 février 2006, p. A3)
Il avait aussi affirmé à la journaliste Sophie Brouillet (selon l'article "Croire au Coran", publié par La Presse le 16 juin 2003) que le Coran est à prendre à la lettre ; qu'islam et politique sont indissociables ; et que le jihad-combat devient légitime lorsque l'islam est attaqué...
Après que le gouvernement Charest eût énoncé, en octobre 2008, les valeurs auxquelles les immigrants devaient s'engager à adhérer avant d'être autorisés à s'installer au Québec, Elmenyawi s'était plaint que «d'obliger les immigrants à signer une telle déclaration est antiquébécois et anticanadien»... ("Un engagement moral", Louise Leduc, Cyberpresse, Jeudi 30 octobre 2008)
Lorsqu'en 2007, le directeur général des élections du Québec avait annoncé que les musulmanes portant le voile intégral seraient tenues de montrer leur visage pour pouvoir voter, Elmenyawi s'était indigné que le gouvernement et les médias créaient de toute pièce une crise futile ne servant qu'à enflammer l'hostilité envers l'islam et les musulmans... ("Islamic groups blame media for Quebec veil uproar", CBC Montreal, le 24 Mars 2007)
Lorsque Louise Harel a suggéré, le 10 mars 2009, qu'une réduction du nombre d'arrondissements à Montréal risquerait de faire apparaître des enclaves ethniques, Elmenyawi a exigé que la chef de Vision Montréal s'excuse et rétracte ses propos. ("Louise Harel est priée de revenir sur ses propos sur les groupes ethniques", La Presse Canadienne - Le fil radio, Actualités du Québec, lundi 16 mars 2009)
Lorsque Benoît Dutrizac s'est fait virer de Télé-Québec après avoir observé que «l'islam est une religion stupide», Elmenyawi s'était exclamé «il était temps», et avait ensuite suggéré que Dutrizac «pourrait maintenant être poursuivi sur une base personnelle»... (Hugo Dumas, La Presse, le 4 mai 2005)
 
Intimidation et menace: tel est leur modus operandi. Et ils essaient de légitimer ces procédés en se faisant passer pour des victimes.
«Quand plus tard (Adil Charkaoui) s’est fait coller un certificat de sécurité et un collier GPS, je n’étais pas du tout étonné. Jusqu’à ce jour, je n’ai jamais entendu que Adil s’était repenti des propos qu’il tenait, ni qu’il se désavouait des gens qu’il fréquentait. Et qui se ressemble s’assemble. Ce qui m’étonne, c’est de voir des groupes de musulmans et de non-musulmans prendre sa défense. Il se donne une apparence de victime aujourd’hui et pourtant...»
vu ici 

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