samedi 30 novembre 2013

Il faut sauver les musulmans de cette calamité qui s’appelle l’islam


Les musulmans ont beau se voiler la face et se draper dans les habits de la vertu oubliant que les apparences sont souvent trompeuses et que la foi n’a pas besoin d’être mise en scène et exhibée. Les vrais croyants n’ont pas besoin d’arborer des signes ostentatoires et d’adopter des stéréotypes vestimentaires pour afficher leur signe d’appartenance et part de là leur rejet de normes et valeurs qui n’ont pas de caractère civil. C’est une foi en trompe l’œil dont ils ne sont pas convaincus eux-mêmes croyant qu’en arborant des tenues non conventionnelles, cela va leur donner une aura qui va susciter respect et considération. Or, c’est tout le contraire qui se produit, ils ne font que témoigner de leur volonté de ne pas plier aux règles de jeu communes et de leur incapacité de s’intégrer et d’apporter leur contribution à l’édification d’une société ouverte et plurielle dont ils sont toujours les premiers bénéficiaires. Si les juifs s’étaient vu imposer malgré eux le port de l’étoile jaune par les nazis à des fins racistes, eux ils s’imposent à eux-mêmes les signes de l’infamie et le symbole de leur propre racisme à l’égard de ceux qui ne sont pas dans leur moule.

Une religion qui fait du camouflage un rituel religieux, est la preuve qu’elle a peur de se livrer elle-même au regard du monde extérieur, celui qu’elle stigmatise tant et dénigre parce qu’elle n’a pas le courage de l’affronter à la loyale et qu’elle préfère toujours l’attaquer par surprise, n’hésitant pas à semer la terreur et la mort au sein de ses propres adeptes tel un père infanticide..

En voulant s’enfermer dans l’obscurité comme elle enferme ses femmes elle témoigne de l’esprit obscurantiste et ténébreux qui est le sien.

L’islam n’est ni dénaturé ni défiguré, il se cache surtout derrière le voile opaque mystificateur, la takiyya, qui lui permet de de ne pas se trouver sur le banc des idéologies de l’infamie humaine comme le nazisme. Pour sa défense, il se prévaut d’une hypothétique filiation avec le christianisme et le judaïsme afin de pouvoir bénéficier d’une certaine bienveillance et légitimité, même si sa grande frustration est de ne pas avoir le statut de religion biblique, alors que la théologie musulmane manque cruellement de cohérence interne et de fil conducteur.

Que les musulmans apprennent enfin à se poser les vraies questions sur la nature hybride et fantasmagorique de l’islam, au lieu de s’enflammer au moindre regard réprobateur de leur comportement ou se réfugier derrière le bouclier du sacré pour empêcher tout travail d’analyse et d’introspection de leur religion qu’ils sont incapables de réaliser eux-mêmes ?

Pourquoi cette religion a-t-elle outrepassé son rôle de religion pour devenir un sujet d’actualité funeste et morbide alors que le rôle de la religion est justement de ne pas être un sujet d’histoire alimentant les discussions des cafés de commerce ? Pourquoi occupe-t-elle aujourd’hui la rubrique des faits divers des médias ? Pourquoi depuis les attentats du 11 septembre 2001 son nom est accolé à la barbarie terroriste ? Pourquoi le nom de l’islam se trouve être associé malgré lui ou avec son plein assentiment aux années de braise terroriste en Algérie et au génocide du sud du Soudan ? Pourquoi ses propres enfants, ceux qui militent pour un islam prosélyte activiste et hégémonique, ont rendu cette religion synonyme d’homélie funèbre et de requiem pour les défunts, continuent-ils en toute impunité, voire un silence d’adhésion et regard de mansuétude, à alimenter et nourrir les phobies antimusulmanes ? Pourquoi l’ islam est assimilé à la violence urbaine, à la terreur barbare, à l’archaïsme et aux atteintes dégradantes et inhumaines à la condition féminine et infantile ?

La réalité des faits est implacable, elle ne relève d’aucune campagne de dénigrement ou de discrédit à l’égard de l’islam. Au lieu de contribuer à l’amélioration de l’image de leur religion et de la rendre plus rassurante et pacifique, ils continuent à lui creuser les sillons de la voie de la barbarie humaine.

À force de promouvoir une image de frayeur et de terreur dans laquelle ne se reconnaît pas la majorité musulmane, mais qui par indolence, par couardise et apathie se résigne à laisser une minorité agissante et ultra violente s’ériger en nouveaux messies et seigneurs de la guerre sainte.

Autant, cette majorité est tétanisée et inhibée par les pratiques idolâtres et contraire aux dogmes de l islam, autant elle s’émeut, s’agite et s’embrase dès qu’elle considère que l’on a cherché à bafouer sa foi. Cette ambivalence à la limite de la schizophrénie est symptomatique de leur incapacité pathologique à inscrire leur religion dans la modernité.

À n’en pas douter, les vrais ennemis de l’islam, ce ne sont pas ceux qui mènent un combat acharné pour désacraliser et démystifier l’islam et qui font de l’homme le cœur de la vie et seul maître de son destin humain. Ce n’est donc pas Wafa Sultan, ni Salman Rushdie ni Salima Tasreen et encore moins Naguib Mahfoudh, ni Taha Hussein, ni Ibn Warrak, ni mon ami Sami Aldeeb, ni moi-même depuis que je suis répertorié dans un recueil inquisitorial appelé pompeusement Dictionnaire de l’islamophobie, qui servent plutôt de boucs émissaires aux radicaux musulmans qui jouent aux gardiens du temple musulman dont ils sont les premiers démolisseurs comme c’est le cas en Syrie et les pays dits du Printemps « Arabe ».

Ce sont eux les vrais ennemis de la religion musulmane, ils prospèrent en toute impunité en son sein et qui veut tuer Dieu et le prophète pour s’emparer de la boîte de Pandore afin de régner sur la cité.

Une cité peuplée de renégats sans foi ni loi. Imbus d’eux-mêmes et puisant leurs forces dans leur dogmatisme idéologique, ils ne se rendent pas compte que de par leur attitude troublante et ambiguë, leurs dérives sectaires et leur prosélytisme ultra agressif, les atteintes à l’ordre public, les intimidations et agitations hystériques, les menaces iconoclastes, la violation de l’espace public en le transformant en lieux de prières, ils ne font que susciter peur et rejet de leur religion qui n’en est pas vraiment une ?

Et ce n’est pas en criant à la vengeance pour laver l’affront fait à leur religion qui est elle-même une offense à la raison humaine qu’ils vont rassurer tous ceux et celles qui s’inquiètent légitimement du spectre de la terreur brandie par une minorité de musulmans ? Les mêmes inquiétudes sont ravivées chez les musulmans qui vivent l’islam pourtant depuis 1400 ans, mais qui ont peur de vivre dans l’islam contraignant et étouffant comme c’est le cas des Tunisiens où il existe aujourd’hui parmi eux des courants quelque peu réticents et à l’islam tant dans son expression politique que spirituelle. La Révolution tunisienne a levé le voile sur un pan de l’islam fort méconnu c’est que tous les musulmans n’aspirent pas à vivre leur soi-disant islamité dans toute sa plénitude dans leurs propres sociétés. Ce sentiment de rejet est renforcé par la montée du péril islamiste qui se veut le maître absolu de la vie dans la cité jusqu’aux alcôves.

Peut-être qu’il reviendrait au monde non- musulman d’aider les musulmans à sortir de l’islam comme l’avait suggéré autrefois E. Renan ?

Salem Benammar

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