Peut-on
au nom de la démocratie et des lois de la République octroyer un statut à des
mouvements sectaires islamistes qui prônent la charia, un corpus de règles
imprécises, non codifiées censées régir tous les aspects de vie
des musulmans dans le moindre petit détail, ?
Un
musulman ne se conformant pas à la charia qui signifie en arabe,
voie, chemin voire racine, est promu au pire châtiment, "il
sera amené en aveugle au rassemblement" (20 : 123-124), que peut
attendre de la part des hommes plus préoccupés du repos de leurs âmes à
la résurrection qui dépend de leur observation stricte de la charia qu’au
respect des lois qui ne sont pas "révélées" et donc
imparfaites et illicites.
La
charia qui se veut la loi finale pour tous les hommes après
avoir abrogé toutes les autres lois révélées ne peut pas
tolérer qu’il puisse avoir d’autres lois qui ne sont pas les
siennes. C’est pourquoi de plus en plus des délinquants et
djihadistes musulmans n’acceptent pas d’être jugés par des
lois qui ne sont pas frappées du sceau de l’islam. S’y soumettre est un
sacrilège pour eux, pire encore un blasphème. Un acte d’insoumission à la
volonté de celui qui sera le seul juge des actes des hommes au vrai
jugement. Forts de leur conviction que seules ses lois sont complètes et
parfaites, il leur suffirait de suivre la seule feuille de route
temporelle et spirituelle qui les protéger de tout égarement et
la tentation du mal. Ce qui laisse clairement entendre que les musulmans
doivent refuser de se soumettre aux lois incompatibles avec la charia.
Il n’y a
que les naïfs qui croient que les musulmans sont intégrables
et à même de se plier aux lois de la république et aux conventions
internationales. Eux qui placent la charia au-dessus de toutes les
lois, ne vont pas se rabaisser à adopter des lois non-musulmanes.
Sais-t-on
que toute mansuétude et laxisme à l’égard des mouvements totalitaires et
génocidaires équivaut à la reconnaître implicitement et contribuer
progressivement à l’instauration de la loi canonique de la
charia mortifère pour les libertés humaines les plus élémentaires telles
que le choix de ses habits ou la liberté de circuler au volant de sa voiture
punie de dix coups de fouet chez les wahhabites et ordonnateur et grand
argentier de l’islamisme polymorphe qu’il soit jihadiste, salafiste ou
qoutbiste frères musulmans ?
Comment
nos sociétés démocratiques peuvent elles se résoudre au nom des libertés de
culte et de conscience à donner un droit de cité à des mouvements ancrés dans
leur identité religieuse dont le seul objectif est d’utiliser les lois de la
république pour mieux l’achever et substituer à des lois humaines, fruits
des assemblées démocratiques, une loi synonyme de désordre moral,
d’injustice, d’arbitraire, de racisme, d’antisémitisme, de lapidation, de
mutilation, d’amputation, de viol, de pédophilie, d’inquisition, de
décapitation, de brimades, de sexisme érigé en dogme religieux,
d’inégalités, d’avilissement et asservissement de la femme et de la
négation de ses droits. Une loi qui donnerait aux lois raciales de Nuremberg
des relents humains. Un véritable poison pour les droits de l’homme et des
libertés publiques.
Comme si
on oublie ou feint d’oublier que la charia qui fait du musulman juge, partie et
bourreau est un instrument d’aliénation juridique de la femme et des minorités
sexuelles, ethniques et religieuses. C’est la consécration du pouvoir sans
limites de l’homme sur la femme sous couvert de la religion, brimades,
harcèlement, violence, exaction, sévices sexuels, voire meurtre, autant de
crimes et délits qui échapperont au couperet de la justice républicaine, au nom
de l’exception des lois de l’islam et par conséquent de leur suprématie sur les
lois républicaines confortant ainsi les musulmans dans leur mépris et rejet des
lois non-musulmanes.
Avec
elle, du monde des lumières, l’humanité plongera dans le monde des ténèbres.
De
l’ordre juridique de droit positif, elle passe au désordre juridique et
au règne de la loi du plus fort. Scellant le sort de la femme, de
l’autoritarisme et la légalisation de la violence et des traitements inhumains.
Admettre
l’usage de la charia dans les cités, c’est lui reconnaître un statut de
plein droit en sa qualité d’ennemie viscérale de la femme en lui accordant de
la sorte un droit de veto sur nos lois puisqu’elle se considère au-dessus des
lois de la République, c’est se faire soi-même complice de la mise à mort du
système juridique protecteur de ses droits et les vôtres aussi.
À moins d’êtres
maso, cupide, veule, inconscient ou irresponsable, cela équivaut à se tirer une
balle dans le pied. Nul ne saurait affirmer que cette loi divine a toutes les
caractéristiques d’une loi. N’importe quel croyant en l’absence de clergé peut
s’ériger en législateur et juge selon l interprétation qu’il peut en faire
tel que décréter une Fatwa, simple avis juridique de portée civile ou pénale.
Mais plus
souvent pénal pour motiver la sentence capitale ou des pogroms. Le danger avec
la loi canon de la Charia est qu’elle est l’ objet de toutes les spéculations
interprétatives et l’imprécise des règles susceptibles de l’encadrer et la
formuler.
Le fait qu’elle
ne soit pas codifiée dans un quelconque corpus juridique ne peut que la rendre
incertaine, floue, ambiguë, sujette à caution et inapplicable.
En effet,
comme le souligne Souheib Bencheikh: » c’est un concept spirituel,
donc synonyme d’un cheminement personnel, mais qui, à travers l histoire,
couvre le travail des Écoles juridiques, malékites au Maghreb,
hanbalites en Turquie, hanbalites en Arabie Saoudite, si bien que le droit
musulman est varié, et il n’a aucune sacralisée et souffre de ne pas avoir été
mis à jour. »
Comment
peut-on aussi conférer un caractère juridique à une norme spirituelle censée
fixer la voie à suivre pour les musulmans (sourate 45; verset 18) ?
Assimilée
comme étant la source du droit musulman qui se décline pourtant en 4 Écoles
juridiques(madhahb) ne peut que susciter de sérieux doutes sur sa rationalité
juridique.
Tout
indique que la charia n’est pas un système juridique fruit de la raison humaine
et encore moins de caractère canon immuable et intemporel puisqu’elle est à
géométrie variable dans le sens de son interprétation propre à chaque école.
Contrairement
à ce que ses partisans prétendent, on ne peut faire d’un système juridique non
écrit ou codifié une vérité divine absolue ayant force de loi qui ne
tolère aucune contestation ni dérogation. Les tentatives de réforme de la
Charia et de sa véritable définition juridique auxquelles on assiste
depuis les écoles de pensées théologiques comme le Mu’atazalite et
l’Asharites, aux VIIIe et IXe siècles, ne peuvent que le lever le voile sur
l’impossibilité de sa reformulation et de sa clarification.
Ce qui va
de soi dans la mesure où le peut rationaliser l’irrationnel. On ne peut pas non
plus donner une cohérence à une loi absconse, hyper subjective et
apocryphe en lui accordant le statut d’un code juridique soi-disant d’essence
divine supposée régir tous les aspects de la vie des musulmans, publique et privée
ainsi que les interactions avec les croyants, ce qui suppose que les
non-croyants sont exclus du champ de la charia et politique. Alors
que dans notre système juridique non seulement nul n’est au-dessus des lois,
mais surtout que nul n’est exclu du champ de la loi. Une loi pour tous
indépendamment des croyances, du saxe et des origines et non une loi qui qui
différencie, hiérarchise, et exclut.
L’absence
de cohérence juridique et le flou théologique qui la caractérisent sont la
cause première des abus et dérives rattachées à la charia. Elle est davantage
apparentée à une loi naturelle, appelée communément la loi de la jungle, où’
l’on se doit de laisser la nature accomplir son oeuvre sans l intervention
humaine pour la réguler ou la codifier.
Elle est
cette loi qui lie le prédateur, dans le contexte musulman qu’est l’homme,
à sa proie, sa victime sous couvert de la Loi sacrée du Coran qui
est la femme. Et accessoirement les non-musulmans et tous ceux qui ne rentrent
pas dans les normes sexuelles telles que la définit Dieu.
La
charia est une loi scélérate et inhumaine pire encore que les lois raciales
nazies de 1935 où l’on cherche à instaurer un ordre social, humain politique
sur la base des critères de la pureté de sang, inégalitaires et partiaux de
caractère ethnique, sexuel et religieux. Une loi où seul l’interdit devient la
norme et le permis devient l exception.
Dans les
sociétés appliquant la charia, la déraison humaine et la passion hystérique
déterminent le mode d’organisation sociale, familiale et interindividuelle.
L’homme
qui est par définition un animal politique n’existe pas en tant que tel
dans les sociétés musulmanes, censé être dépourvu de pensée propre, jugée
incapable de discernement, il est un exécutant de la volonté d’Allah,un simple
morceau du puzzle musulman. Il ne s’appartient pas à lui-même, il est relié par
un cordon ombilical à sa communauté.
C’est
pourquoi, les prières collectives sont érigées sont essentielles dans la vie
des musulmans. Elles sont supposées faire gagner aux croyants 29 marches vers
le ciel à chaque prière.
Un
musulman isolé de sa communauté est comme un poisson vivant hors de l’eau.
Rendant ses chances de survie impossible. Pour sa propre pérennité, il
doit s’agréger à un groupe de musulmans, qui lui sert de matrice pour pouvoir
vivre aux sous les lois de l’islam. Un musulman ne peut
pas concevoir de vivre sans les règles prescrites par sa religion, la
charia devient la voie à suivre, une nécessité absolue pour
adopter des normes de bonne conduite qui lui feraient toucher son Graal.
Rejetant ainsi toute autre loi qui n’a pas d’essence musulmane.
Un musulman
digne de ce nom n’a de cesse que de préparer sur terre sa vie dans
l’au-delà pour pouvoir jouir des 72 houris promises. Et ce n’est certainement
pas les lois de la république qui vont l’en détourner. La charia qui signifie
en arabe le chemin de la félicité est son motus Vivendi, il est ce fil
conducteur entre lui et son démiurge. Toute rupture de ce fil le condamnera à
la voie de l’enfer. C’est la sève qui le nourrit, s’en priver, c’est un
sacrilège pour lui.
L’islam
ne prescrit pas aux musulmans le respect des lois autres que les siennes,il
leur impose de ne reconnaître que ses seules lois celles édictées par la
charia. Se considérant lui-même comme étant une loi élevée au-dessus des
autres. De par son caractère suprématiste et essentialiste, il veut s’octroyer
les privilèges du prince, obligeant ainsi les autres de répondre à ses
exigences et non pas l’inverse. Partout dans le monde, les musulmans
veulent que ce soit toujours les autres de s’adapter à eux, quand bien même
leurs moeurs, us et coutumes sont incompatibles avec les lois de leurs pays
d’accueil.
Comme
il rêve de gouverner le monde, ce n’est certainement pas les lois de la
république qui vont le contrarier dans son projet. Au lieu de s’en prémunir
comme de tout virus létal, les sociétés d’accueil ne savent pas qu’on lui
ouvrant leurs fenêtres, il laisse entrer par la grande porte la
charia, indissociable de l’islam puisqu’elle est sa source et sa substance
nourricière.
L’islam
est en quelque sorte le cheval de Troie de la charia. La France comme d’autres
pays démocratiques se laissent prendre dans le jeu de leur angélisme béat
en croyant que l’islam n’est pas la charia, et que la charia est le mode
de gouvernement de l’islam de la vie des musulmans.
Elle
n’est pas qu’ incompatible avec les lois de la république et les valeurs de
citoyenneté, elle vise à avilir à instrumentaliser le sacré à des fins
d’exacerbation et d’institutionnalisation de la violence morale, inhumaine et
de traitement dégradant et humiliant infligé aux femmes et aux minorités.
En totale
violation de l’article 5 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et
du Citoyen et de l’ article 3 de la Convention européenne des Droits de
l’Homme. Une loi qui est un vrai simulacre juridique et pas seulement ne
devrait pas avoir droit de cité au vu de son caractère incitatif à la torture
et aux atteintes caractérisées et avérées aux droits humains.
http://salembenammar.wordpress.com/2013/11/27/la-charia-nest-pas-que-la-loi-de-lislam-elle-est-un-crime-contre-lhumanite/
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