Clode Hamelin, cet indigné de la première heure s’interroge sur la finalité de la charte des valeurs québécoises proposée par le gouvernement du Québec. Pour M, Hamelin le gouvernement a l’obligation de proposer «une charte claire des valeurs de ce pays». Selon lui, «dans un pays, comme le Québec, (qui n’en est pas encore un), c’est avant tout des citoyens réunis en société depuis un certain temps, souvent depuis assez longtemps et qui, face à la réalité de l’immigration, décident, choisissent, acceptent, de recevoir chez eux des personnes qui viennent d’ailleurs. Des personnes qui viennent soit par obligation, (lire sécurité ou pour leur survie. Les réfugiés ont toujours été reçu ici et le seront toujours je l’espère avec toute l’humanité et la générosité du monde…) soit par désir de liberté, par goût, par besoins économique, par désir d’aventure, par attirance culturelle, pour un changement de vie et de nouveaux défis.»
L’obligation d’une charte claire des valeurs de ce pays.
J’imagine que vous serez nombreux à vous poser des questions à la lecture de ce titre. A-t-on jamais parlé de compatibilité dans les textes d’immigration au Québec ? Peut-être que non, mais il commencerait fort probablement à être temps que ce concept fasse partie des buts visés, des résultats escomptés, des désirs de la société d’accueil qu’est la nôtre avant qu’il ne soit trop tard.
La compatibilité ce n’est pas d’où tu viens ou ta religion, c’est avant tout les valeurs humaines et sociales dans lesquelles tu crois et le désir de la mixité possible, du mariage possible avec celles de la société d’accueil. Ceci n’est ni raciste ou xénophobe, c’est tout simplement réaliste. Comment pourrait-on à l’inverse imaginer une possible intégration, ou même cohabitation avec une personne ou un groupe dont le rêve ultime est de voir disparaître les gens comme vous et leurs habitudes de vie ? On commence à peine à réfléchir à l’idée d’une charte incluant la laïcité de l’état et l’égalité homme-femme 2.0 que déjà, ça brasse de partout et on attaque mes ancêtres en les traitants de xénophobes et de personnes refermées sur elles-mêmes. On attaque aussi les membres du gouvernement démocratiquement élu en les traitant de nazis et on met sur des affiches géantes lors d’une manifestation à Québec city, « ne nous laissez pas seuls avec ces Québécois de souche ».
L’idée de compatibilité n’a pas à voir avec la race ou la religion. Je vais toujours me rappeler de cette femme d’origine Algérienne, (Kabyle je crois), ayant pris la parole lors de la manifestation en faveur de la charte des valeurs Québécoises. Elle hurlait sa soif de liberté, pour elle et pour ses filles et nous suppliait en tant que société québécoise de ne pas les abandonnées en baissant les bras devant ceux qu’elle traitait d’extrémistes et de terroristes, on comprenait qu’elle, ne les trouvaient pas compatibles avec elle. Elle nous disait qu’elle ne s’attendait jamais à les revoir ici et elle nous exhortait de ne pas mettre tout le monde dans le même panier. Et ça c’est important ! Voilà pourquoi j’insiste, le principe de compatibilité doit être au cœur de notre réflexion sur l’immigration et ceci n’est ni raciste, ni xénophobe[1].
Clode Hamelin, compositeur, 24 septembre 2013.
En juillet et en septembre, la firme de sondage Angus Reid a interrogé les Québécois, les Canadiens et les Américains au sujet de leurs attitudes face à l’immigration. Avec les résidents de Colombie-Britannique, les Québécois se démarquent comme les plus tolérants envers l’immigration.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire