Pour elles, j’ai tissé ce patchwork. Il fera frémir celles qui
semblent avoir oublié qu’elles ont le bonheur de vivre dans un État de
droit reconnaissant le caractère inviolable de la personne humaine,
l’égalité homme/femme et la séparation de l’Église et de l’État. Notions
étrangères à l’univers mental de la faction intégriste de l’islam, mais
qui sont au cœur de la charte des valeurs de Pauline Marois rejetée par
le Conseil du statut de la femme et la Fédération des femmes du Québec.
Même si dans l’affaire du voile islamiste, il faut voir plus loin que le bout de son nez, et être conscient du sort réservé à la femme dans certains pays arabes, vous aurez compris que tous les musulmans de la planète bleue ne sont pas des intégristes. Cela dit, voyons un peu. En Égypte et en Tunisie, les dictateurs s’en sont allés, chassés par de jeunes imbus d’idéaux démocratiques grappillés sur le Web, pour être remplacés aussitôt par d’autres potentats : les Frères musulmans et les salafistes, aussi hostiles les uns que les autres aux valeurs laïques et démocratiques. Dans les pays soi-disant « libérés » à la faveur du printemps arabe, on a vite vu planer au-dessus de la tête des femmes l’aigle noir de la lugubre charia islamiste pérennisant la misogynie mâle depuis des siècles.
Aux Émirats Arabes Unis, la Cour suprême a tranché : un homme peut battre sa femme du moment qu’il ne laisse aucune trace — Vive les Émiriennes libres !
Tout à côté, dans la richissime Arabie Saoudite, les femmes réclamaient le droit de conduire une automobile comme les hommes. Manal Al-Sharif, 32 ans et mère d’un enfant, défia l’interdiction sexiste. Neuf policiers de la brigade « de la promotion de la vertu et de la prévention des vices » ( sic ! ) l’interpellèrent à l’aurore. Durant cinq longues journées, ses bourreaux mâles la menacèrent de lui faire perdre son emploi de consultante en informatique et de lui enlever la garde de son enfant, si elle ne reconnaissait pas sa « faute » par écrit. On était revenu au temps des purges staliennes où l’accusé devait confesser son « crime » par écrit avant d’être exécuté anyway ! Vive les Saoudiennes libres !
Dans ce pays encore, même les étrangères étaient à risque. Comme cette jeune Norvégienne de 24 ans condamnée à seize mois de prison après avoir été… violée. Pour le phallocrate juge saoudien, Marte Dalelv avait couru après, car elle avait consommé de l’alcool et eu des relations sexuelles au cours d’une partouze avec ses collègues de travail à Dubaï. Que ces rapports sexuels lui fussent imposés par un violeur ivre ne changeait rien pour la « justice » saoudienne. Elle devait être punie.
« Qui protège les femmes yéménites des crimes des voyous ? » scandèrent de leur côté une centaine de femmes en colère. Après avoir empilé leur voile et leur robe noire sur l’une des grandes artères de Sanaa, capitale du Yémen, elles les brûlèrent en guise de protestation contre l’assassinat de trois d’entre elles survenue deux jours plus tôt. Vive les Yéménites libres !
« Violez-moi ! Épousez-moi ! Ma vie est vaine. Je suis Marocaine », crièrent pour leur part des centaines de femmes en brandissant des banderoles dont l’une proclamait : « Amina martyre. Nous sommes toutes des Amina. Halte aux violences contre les femmes ! Abrogez la loi ! » Une manif de protestation contre le suicide d’Amina, 16 ans. Mariée de force à l’homme qui l’avait violée à la pointe du couteau, la jeune martyre avait avalé de la mort-aux-rats. Dans ce pays intégriste qui se pique d’idées modernes, le violeur échappe à la prison s’il épouse sa victime, lavant ainsi « l’honneur » de sa famille, mais condamnant sa « tendre moitié » à l’horreur. Vive les Marocaines libres !
En Tunisie, il est périlleux d’affronter la morale obscurantiste des salafistes. Bravant un congrès de salafistes, Amina Sboui avait exhibé ses seins nus à la manière provocante des Femen qui dénoncent le sexisme et l’oppression dont les femmes sont victimes partout dans le monde. Sa poitrine nue était barrée des mots « Fuck your morals » et « Mon corps m’appartient, il ne représente l’honneur de personne ». Allusion aux atroces crimes d’honneur dont les femmes sont victimes en Tunisie. Elle s’est retrouvée internée dans un hôpital psychiatrique. À sa sortie, « Amina la folle », comme écrivait la presse de service, fut placée en résidence surveillée, flanquée de deux gardiens misogynes, son papa et son oncle, en attente de son procès. Vive les Tunisiennes libres !
En Turquie, État laïque et démocratique depuis sa fondation par l’Ataturk qui avait fait de l’armée la garante de la laïcité, il a suffi de l’élection d’un gouvernement islamiste prétendument « modéré » pour que le voile fasse un retour en force. Le premier pas fut franchi par le président Gül qui l’imposa à sa femme dans les cérémonies publiques. Une guerre s’ensuivit, perdue par les partisans de la laïcité qui ne purent bloquer le retour du foulard à l’université d’où il était banni depuis 1923, année de la naissance de la Turquie laïque. Et quand le misogyne premier ministre Erdogan interdit aux jeunes du pays de boire de l’alcool, de s’embrasser dans la rue, et ordonna aux femmes de porter le hidjab, la place Taksim, au cœur d’Istanbul, fut prise d’assaut par des milliers de femmes chassées à coups de trique par les gorilles du régime.Vivre les Turques libres !
Chez les ayatollahs iraniens, la femme a beau être médecin, ingénieure, avocate ou policière, elle est l’objet de discrimination au travail et chôme deux fois plus que les hommes. La lapidation la guette, s’il est prouvé qu’elle a été infidèle à son mari. Voilà le sort qui attendait Sakineh Mohammadi. En guise de préambule à la lapidation, elle reçut les 99 coups de fouet prescrits par « l’humaniste et misogyne » charia. Les impitoyables mollahs ont finalement reculé, craignant que l’image du pays déjà ternie le fût davantage par la campagne internationale qui réclamait l’annulation de « cet acte barbare et odieux », sous peine de sanctions économiques sévères. Mais qu’adviendrait-il des huit autres femmes qui attendaient en prison de recevoir les 99 coups de fouet, avant d’être tuées à coups de pierre ? Vive les Iraniennes libres !
Au « pays des purs », cinq Pakistanaises ont été assassinées par balle à Karachi. Terre d’élection des talibans, et de Malala, cette ado héroïque qui les a affrontés au péril de sa vie, le Pakistan est prisonnier de l’obscurantisme religieux et sanitaire. Quel péché avaient-elles donc commis ? Les « purs » les accusaient d’avoir participé à une campagne de vaccination contre la polio, maladie sévissant à l’état endémique dans ce pays macabre. Pour les talibans, la vaccination était un « complot occidental antimusulman ». Vive les Pakistanaises libres !
Il suffit de parcourir toute la gamme des sévices abominables infligés aux femmes pour accorder la palme à l’Afghanistan, pays d’origine de Mohammad Shafia, ce père immigrant de chez nous qui haïssait les femmes jusqu’à en tuer ses trois filles.
À la une du Time, le visage d’Aisha, jeune Afghane de 18 ans, amputé de son nez au couteau. Insoutenable. Quel « crime » avait-elle commis ? Elle avait fui son mari qui la battait jusqu’au sang. Elle eut beau plaider devant le juge taliban qu’elle serait morte, si elle ne s’était pas sauvée, il fallait venger « l’honneur » de son seigneur et maître, faire un exemple pour dissuader les autres femmes du village de l’imiter. À l’aide d’un couteau, son mari lui a d’abord tranché les oreilles, puis le nez, pendant que son beau-frère la retenait au sol. Ses assassins l’ont laissée pour morte, noyée dans son sang. Des soldats américains l’ont trouvée toujours vivante, et soignée. Mais ils n’avaient pu sauver Islam Bibi, célèbre policière afghane, abattue à bout portant pas les talibans. Une femme dans la police, c’était du paganisme ! Vive les Afghanes libres !
Ici, certaines féministes pourraient objecter que tout ça n’arrive qu’aux confins de la planète, et que les musulmans ne sont pas tous comme ça. Inimaginables, chez nous, ces crimes. Ah, oui ? Et l’affaire Shafia, vous avez oublié ? Aux naïves qui se retrancheraient derrière l’islam « modéré » pour continuer de se « voiler » les yeux, citons cet incident tout récent qui a soulevé l’ire des musulmanes de la Grande Mosquée de Paris. De Paris, oui, pas de Tombouctou ! Jusqu’alors, elles faisaient leurs dévotions avec les hommes dans la grande salle commune du rez-de-chaussée. Mais l’imam vient de les reléguer… à la cave avec les souris ! Sans que leurs bons maris crient à la discrimination selon le sexe ! Vive les musulmanes parisiennes libres !
vu ici
Même si dans l’affaire du voile islamiste, il faut voir plus loin que le bout de son nez, et être conscient du sort réservé à la femme dans certains pays arabes, vous aurez compris que tous les musulmans de la planète bleue ne sont pas des intégristes. Cela dit, voyons un peu. En Égypte et en Tunisie, les dictateurs s’en sont allés, chassés par de jeunes imbus d’idéaux démocratiques grappillés sur le Web, pour être remplacés aussitôt par d’autres potentats : les Frères musulmans et les salafistes, aussi hostiles les uns que les autres aux valeurs laïques et démocratiques. Dans les pays soi-disant « libérés » à la faveur du printemps arabe, on a vite vu planer au-dessus de la tête des femmes l’aigle noir de la lugubre charia islamiste pérennisant la misogynie mâle depuis des siècles.
Aux Émirats Arabes Unis, la Cour suprême a tranché : un homme peut battre sa femme du moment qu’il ne laisse aucune trace — Vive les Émiriennes libres !
Tout à côté, dans la richissime Arabie Saoudite, les femmes réclamaient le droit de conduire une automobile comme les hommes. Manal Al-Sharif, 32 ans et mère d’un enfant, défia l’interdiction sexiste. Neuf policiers de la brigade « de la promotion de la vertu et de la prévention des vices » ( sic ! ) l’interpellèrent à l’aurore. Durant cinq longues journées, ses bourreaux mâles la menacèrent de lui faire perdre son emploi de consultante en informatique et de lui enlever la garde de son enfant, si elle ne reconnaissait pas sa « faute » par écrit. On était revenu au temps des purges staliennes où l’accusé devait confesser son « crime » par écrit avant d’être exécuté anyway ! Vive les Saoudiennes libres !
Dans ce pays encore, même les étrangères étaient à risque. Comme cette jeune Norvégienne de 24 ans condamnée à seize mois de prison après avoir été… violée. Pour le phallocrate juge saoudien, Marte Dalelv avait couru après, car elle avait consommé de l’alcool et eu des relations sexuelles au cours d’une partouze avec ses collègues de travail à Dubaï. Que ces rapports sexuels lui fussent imposés par un violeur ivre ne changeait rien pour la « justice » saoudienne. Elle devait être punie.
« Qui protège les femmes yéménites des crimes des voyous ? » scandèrent de leur côté une centaine de femmes en colère. Après avoir empilé leur voile et leur robe noire sur l’une des grandes artères de Sanaa, capitale du Yémen, elles les brûlèrent en guise de protestation contre l’assassinat de trois d’entre elles survenue deux jours plus tôt. Vive les Yéménites libres !
« Violez-moi ! Épousez-moi ! Ma vie est vaine. Je suis Marocaine », crièrent pour leur part des centaines de femmes en brandissant des banderoles dont l’une proclamait : « Amina martyre. Nous sommes toutes des Amina. Halte aux violences contre les femmes ! Abrogez la loi ! » Une manif de protestation contre le suicide d’Amina, 16 ans. Mariée de force à l’homme qui l’avait violée à la pointe du couteau, la jeune martyre avait avalé de la mort-aux-rats. Dans ce pays intégriste qui se pique d’idées modernes, le violeur échappe à la prison s’il épouse sa victime, lavant ainsi « l’honneur » de sa famille, mais condamnant sa « tendre moitié » à l’horreur. Vive les Marocaines libres !
En Tunisie, il est périlleux d’affronter la morale obscurantiste des salafistes. Bravant un congrès de salafistes, Amina Sboui avait exhibé ses seins nus à la manière provocante des Femen qui dénoncent le sexisme et l’oppression dont les femmes sont victimes partout dans le monde. Sa poitrine nue était barrée des mots « Fuck your morals » et « Mon corps m’appartient, il ne représente l’honneur de personne ». Allusion aux atroces crimes d’honneur dont les femmes sont victimes en Tunisie. Elle s’est retrouvée internée dans un hôpital psychiatrique. À sa sortie, « Amina la folle », comme écrivait la presse de service, fut placée en résidence surveillée, flanquée de deux gardiens misogynes, son papa et son oncle, en attente de son procès. Vive les Tunisiennes libres !
En Turquie, État laïque et démocratique depuis sa fondation par l’Ataturk qui avait fait de l’armée la garante de la laïcité, il a suffi de l’élection d’un gouvernement islamiste prétendument « modéré » pour que le voile fasse un retour en force. Le premier pas fut franchi par le président Gül qui l’imposa à sa femme dans les cérémonies publiques. Une guerre s’ensuivit, perdue par les partisans de la laïcité qui ne purent bloquer le retour du foulard à l’université d’où il était banni depuis 1923, année de la naissance de la Turquie laïque. Et quand le misogyne premier ministre Erdogan interdit aux jeunes du pays de boire de l’alcool, de s’embrasser dans la rue, et ordonna aux femmes de porter le hidjab, la place Taksim, au cœur d’Istanbul, fut prise d’assaut par des milliers de femmes chassées à coups de trique par les gorilles du régime.Vivre les Turques libres !
Chez les ayatollahs iraniens, la femme a beau être médecin, ingénieure, avocate ou policière, elle est l’objet de discrimination au travail et chôme deux fois plus que les hommes. La lapidation la guette, s’il est prouvé qu’elle a été infidèle à son mari. Voilà le sort qui attendait Sakineh Mohammadi. En guise de préambule à la lapidation, elle reçut les 99 coups de fouet prescrits par « l’humaniste et misogyne » charia. Les impitoyables mollahs ont finalement reculé, craignant que l’image du pays déjà ternie le fût davantage par la campagne internationale qui réclamait l’annulation de « cet acte barbare et odieux », sous peine de sanctions économiques sévères. Mais qu’adviendrait-il des huit autres femmes qui attendaient en prison de recevoir les 99 coups de fouet, avant d’être tuées à coups de pierre ? Vive les Iraniennes libres !
Au « pays des purs », cinq Pakistanaises ont été assassinées par balle à Karachi. Terre d’élection des talibans, et de Malala, cette ado héroïque qui les a affrontés au péril de sa vie, le Pakistan est prisonnier de l’obscurantisme religieux et sanitaire. Quel péché avaient-elles donc commis ? Les « purs » les accusaient d’avoir participé à une campagne de vaccination contre la polio, maladie sévissant à l’état endémique dans ce pays macabre. Pour les talibans, la vaccination était un « complot occidental antimusulman ». Vive les Pakistanaises libres !
Il suffit de parcourir toute la gamme des sévices abominables infligés aux femmes pour accorder la palme à l’Afghanistan, pays d’origine de Mohammad Shafia, ce père immigrant de chez nous qui haïssait les femmes jusqu’à en tuer ses trois filles.
À la une du Time, le visage d’Aisha, jeune Afghane de 18 ans, amputé de son nez au couteau. Insoutenable. Quel « crime » avait-elle commis ? Elle avait fui son mari qui la battait jusqu’au sang. Elle eut beau plaider devant le juge taliban qu’elle serait morte, si elle ne s’était pas sauvée, il fallait venger « l’honneur » de son seigneur et maître, faire un exemple pour dissuader les autres femmes du village de l’imiter. À l’aide d’un couteau, son mari lui a d’abord tranché les oreilles, puis le nez, pendant que son beau-frère la retenait au sol. Ses assassins l’ont laissée pour morte, noyée dans son sang. Des soldats américains l’ont trouvée toujours vivante, et soignée. Mais ils n’avaient pu sauver Islam Bibi, célèbre policière afghane, abattue à bout portant pas les talibans. Une femme dans la police, c’était du paganisme ! Vive les Afghanes libres !
Ici, certaines féministes pourraient objecter que tout ça n’arrive qu’aux confins de la planète, et que les musulmans ne sont pas tous comme ça. Inimaginables, chez nous, ces crimes. Ah, oui ? Et l’affaire Shafia, vous avez oublié ? Aux naïves qui se retrancheraient derrière l’islam « modéré » pour continuer de se « voiler » les yeux, citons cet incident tout récent qui a soulevé l’ire des musulmanes de la Grande Mosquée de Paris. De Paris, oui, pas de Tombouctou ! Jusqu’alors, elles faisaient leurs dévotions avec les hommes dans la grande salle commune du rez-de-chaussée. Mais l’imam vient de les reléguer… à la cave avec les souris ! Sans que leurs bons maris crient à la discrimination selon le sexe ! Vive les musulmanes parisiennes libres !
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